Nouveau-Brunswick: terrain de jeu pour motoneigistes

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Quand on explore le Nouveau-Brunswick, on découvre que la population de cette province de l’Atlantique se trouve surtout sur son pourtour côtier, à l’exception de Fredericton ou de quelques communautés forestières. Tout le reste de son territoire n’est que forêt, montagnes et rivières. Ce qui en fait un terrain de jeu extraordinaire pour les bouffeurs de sentiers à motoneige.
 
COLLABORATION SPÉCIALE YVES OUELLET


La qualité des sentiers est impeccable. Il faut toutefois demeurer attentif à la signalisation, parfois discrète, pour éviter de se retrouver sur une piste secondaire.
Collaboration Spéciale Yves Ouellet

Ces derniers apprécient surtout ici le fait que les sentiers soient, en grande partie, aménagés sur d’anciennes emprises ferroviaires et sur des routes forestières larges comme des autoroutes. Les amateurs de grands espaces y sont plongés dans une nature hivernale superbe, généralement dotée d’un couvert de neige abondant.
 
Pour le reste, les motoneigistes québécois qui voyagent au nord de la province se surprennent agréablement de l’importante présence francophone et de l’accueil chaleureux des Acadiens ou des Brayons qu’on rencontre partout où l’on passe, d’Edmundston à Campbellton, Bathurst et Miramichi.
 
 
 
Au fil de ces hivers qui ne cessent de nous prendre de court avec leurs soubresauts extrêmes, les périodes de grand froid viennent habituellement avec un ciel chargé de soleil, d’azur et de lumière éclatante. Telles étaient les conditions lors de notre départ du Quality Inn d’Edmundston, par – 28 °C.

Le contournement et la sortie de la ville, au confluent de la rivière Madawaska et du fleuve Saint-Jean, s’effectuent sans la moindre difficulté. On enjambe le pont de métal du sentier 12 et on longe la promenade de la rivière devant laquelle l’usine Papiers Fraser rejette un immense panache de fumée qui se fige au-dessus de la ville. On enfile les bretelles de l’autoroute par les viaducs et on s’éloigne rapidement d’Edmundston, même si cette dernière demeure très longtemps présente dans le paysage.

Nous croisons l’ancienne gare aux abords de laquelle nous nous engageons sur l’emprise ferroviaire. Un peu de slalom en forêt nous conduit sur un sentier qui longe l’autoroute sur un peu moins de 30 km avant de retourner en forêt et d’enfiler de longs chemins de neige rectilignes.
 
Arrivée à Miramichi

Les motoneigistes apprécient surtout le fait que les sentiers soient, en grande partie, aménagés sur d’anciennes emprises ferroviaires et sur de larges routes forestières. Les Québécois aiment aussi la forte présence francophone et l’accueil chaleureux des Acadiens et des Brayons.
 
.Sentiers impeccables

Malgré le mince couvert nival et les froids sibériens qui ont sévi, la qualité des sentiers s’avère absolument impeccable. Cela tient presque du miracle dans ces conditions. Pas de glace et pas de roches, sauf sur un court segment de piste. Il faut toutefois demeurer extrêmement attentif à la signalisation, parfois discrète, pour éviter de se retrouver sur une piste de quad ou sur un sentier secondaire.

Nous dînons au relais du golf municipal de Saint-Quentin où la jeune Marie-Ève cuisine une soupe réconfortante et des hamburgers qu’on dévore en gloutons. À partir de là, le club local entretient une centaine de kilomètres d’un magnifique sentier large et très agréable avec ses longues courbes, l’alternance de montées et de descentes, de marais en parterre de coupe dont on a isolé visuellement le sentier.
 
Nous nous attarderons dans le secteur du parc provincial Mont-Carleton situé en plein coeur de la province. Cette région compte quatre des principaux sommets du Nouveau-Brunswick, dont le mont Carleton (820 m), le plus haut des Maritimes.
 
Les activités sont nombreuses dans le superbe Parc du Mont-Carleton
 
Elle se situe également sur la ligne de partage des eaux et les plus importants cours d’eau de la province y prennent leur source. Comme les parcs du Nouveau-Brunswick demeurent ouverts à la motoneige, nous allons y admirer les environs du mont Sagamook. La Fédération des clubs de motoneigistes du Nouveau-Brunswick compte bien développer ce secteur qui jouit d’un enneigement exceptionnel, une sorte de Mont-Valin local, mais qui se trouve extrêmement isolé et qui ne dispose d’aucune infrastructure d’accueil en hiver.

Vers Bathurst

Devant la menace de pluie qui se pointe, nous devrons modifier notre parcours et laisser tomber l’étape prévue à Miramichi pour réaliser en trois jours un circuit prévu pour quatre jours. Nous terminons donc une journée de 375 km en piste au Danny’s Inn de Bathurst qui, avec son voisin, l’Atlantic Host, assure aux motoneigistes un hébergement de grande qualité. La chaudrée de fruits de mer, les moules ou la spécialité locale d’éperlan et ses tartes irrésistibles nous confirment que la table du Danny’s Inn est l’une des meilleures en ville.
 
 

La journée de randonnée vers Campbellton débute par la traversée sur les glaces de la rivière Nepisiguit, sous le gigantesque viaduc de l’autoroute. À partir du territoire du club Chaleur, la totalité du réseau de sentiers néo-brunswickois s’ouvre à nous. Des pistes extrêmement diversifiées, dont certaines des plus réputées de toute la province.

Grisantes «Autoroutes»

On s’enfonce en forêt. On zigzague sous les lignes de transport d’électricité. On file sur l’ancien chemin jusqu’à l’immense relais du club Nepisiguit où le feu rugit dans le foyer et où les saucisses hot-dog marinées trônent sur le comptoir de la cantine, à côté des oeufs durs dans le vinaigre. Les plus belles sections de sentiers s’en viennent sur le 23 Ouest. À vrai dire, ce ne sont pas des sentiers. Il s’agit plutôt de routes incroyablement larges et parfaitement entretenues. Des boulevards spacieux et grisants sur lesquels on ressent difficilement la vitesse. Mais qui demeurent sécuritaires, puisqu’on voit venir de loin et qu’on roule seul sur ce qu’on pourrait comparer à une autoroute à six voies. Toutefois, la prudence reste naturellement de mise, même s’il n’y a pas de limite de vitesse légale.
 

Brève pause au refuge Nine Mile Shelter où les sentiers se séparent. Et nouveau départ vers cette portion de sentier mythique qu’est Piston Alley. Il semble que ce soit ici que certains manufacturiers viennent tester leurs machines, sur un long droit ininterrompu de 24 km. Toutes ces émotions ouvrent l’appétit, ce qui rend plus séduisant le menu élémentaire du Governor’s Lodge, une belle pourvoirie en bois rond totalement recluse, où l’essence se vend à prix d’or.

Nous entrons ensuite dans un secteur où l’on remarque plusieurs éoliennes géantes qui battent des ailes sur les crêtes. À l’approche de Campbellton, on traverse le parc provincial Sugarloaf, ses boisés grandioses et sa station de ski alpin. Un court détour nous permet de contempler des hauteurs toute la ville, le pont JC Van Horne qui la relie au Québec et la baie des Chaleurs. Par la suite, l’entrée au centre-ville s’effectue aisément en suivant la rive jusqu’au Quality Inn qui s’impose comme le rendez-vous par excellence des motoneigistes à Campbellton.

Notre dernière journée sera malencontreusement compromise par la pluie verglaçante qui ne nous permettra pas d’apprécier le magnifique décor de Moose Valley par le sentier 17 jusqu’à Edmundston. Il n’y a cependant aucun doute que le nord du Nouveau-Brunswick réserve aux motoneigistes un circuit des plus excitants, avec l’assurance des meilleures conditions de sentiers et d’un hébergement d’excellent niveau.

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