Polaris forcée de transférer une partie de sa production au Mexique ?
À moins que vous ayez passé les derniers 30 mois en isolation dans une caverne au fin fond de nulle part, vous avez sans aucun doute entendu parler des guerres commerciales que livre l’administration Trump à l’Union européenne, le Mexique, le Canada et la Chine.
Bien que bon nombre de pays se sont finalement entendus sur de nouvelles règles commerciales, la Chine et les États-Unis n’ont pas encore réussi à s’entendre. Ainsi les tarifs d’importation de plusieurs produits provenant de la Chine ont littéralement explosé ou sont sur le point de l’être au moment d’écrire ces lignes.
Ceci a un impact direct sur l’industrie manufacturière américaine et le fabricant Polaris Industries n’y échappe pas. Déjà, les frais d’importation additionnels de 10 % présentement en place devraient coûter autour de $90 millions selon le fabricant. L’entrée en vigueur de nouveaux frais pourrait faire gonfler ces nouveaux coûts à près de $200 millions.
Le PDG de Polaris, Scott Wine, décrit ces tarifs de 25 % proposés de catastrophiques en termes d’impact pour la compagnie et ses employés. Il a évoqué la taxe perçue sur certaines importations en provenance de Chine comme une « folie » qui pourrait coûter près de 200 millions de dollars à Polaris et lui faire potentiellement déplacer des emplois de ses usines américaines à ses installations de Monterrey, au Mexique.
Il faut comprendre que Polaris, comme un grand nombre de manufacturiers, utilise de nombreuses composantes provenant de la Chine dans la fabrication de ses produits notamment les motoneiges et les quads. Le coût de ces composants augmenterait considérablement si la guerre commerciale continue de s’intensifier.
Toutefois, si ces véhicules étaient assemblés au Mexique avec les mêmes composantes chinoises, ils ne seraient pas frappés par ces nouveaux tarifs.
Ainsi, le fabricant Polaris, afin de rester compétitif par rapport aux autres fabricants de motoneiges ou de quads, n’aura peut-être d’autres choix que de transférer une partie de sa production au Mexique.
C’est assurément un sujet que le Magazine suivra de près au cours des prochains mois