Bonjour à tous les motoneigistes, bien que nous ayons un automne magnifique, l’hiver a déjà pointé son nez dans certaines régions du Québec. Il est grandement temps de penser à préparer nos « joujoux » préférés, nos motoneiges! Il est primordial et il en va de votre sécurité d’effectuer une inspection avant votre première randonnée. Mon premier article traitera donc des éléments à vérifier lors de votre inspection et se divisera en treize sections.
Châssis :
Une bonne inspection pré saison comporte plusieurs points tous aussi importants les uns des autres et ne doivent pas être négligés. Commençons par une bonne inspection visuelle de la motoneige, voir à ce que toutes les pièces du châssis soient en bonne état et vérifiez s’il n’est pas plié ou endommagé au niveau du tunnel. Il faut aussi vérifier que le garde-neige soit solidement en place, que les miroirs soient bien fixés, que les pièces de la cabine ne manquent aucune attache et que les plastiques ne sont pas cassés et demeurent bien en place.
Conduite :
Afin de bien garder le contrôle, la conduite doit être en bon ordre, c’est-à-dire, il faut vérifier tout du guidon aux skis. Un jeu excessif des rotules peut être dangereux et causer une conduite difficile. Les lisses et les correcteurs ne doivent pas être abîmés car en début de saison les sentiers sont souvent glacés (il est à noter que si votre motoneige est cramponnée, elle nécessite des lisses en très bonne ordre). Des lisses trop usées peuvent causer du sous-virage, c’est-à-dire, le devant de votre motoneige qui glisse et qui ne suit pas les courbes. Les skis doivent être droits, pour ceux en métal, ils ne doivent pas être bossés et pour les skis plastiques, ils doivent être sans aucune déchirure ou une sur usure de la semelle. Ajuster la divergence et le carrossage sont deux étapes très importantes. Rappelez-vous aussi que vos skis doivent être légèrement ouverts ou droits, des skis fermés causent une conduite qui demande un sur effort et qui louvoie.
Graissage :
Tous les anomètres de graissage doivent être faits, suspension avant et conduite, suspension arrière et ne pas oublier ceux des arbres d’entraînement (ne jamais sur graisser ceux-ci car les joints d’étanchéité peuvent être endommagés). Assurez-vous d’utiliser une graisse de qualité qui ne figera pas au froid.
Suspension :
L’état de celle-ci influence vraiment le confort et la malléabilité du véhicule. À commencer par les rails d’aluminium, attention aux fissures apparues (souvent près des bras et roues avant). La rigidité entière de la suspension repose sur les rails et sur les bras. La suspension doit s’affaisser en souplesse sans aucun sur effort. Toutes les pièces mobiles doivent bouger librement.
►La courroie de transfert doit être présente et en bon état.
►Toutes les roues doivent tourner librement, les roulements ayant un jeu axial (end play) doivent être remplacés. Attention aux roues endommagées par la glace car la partie extérieure se détachera et peut briser la chenille.
►Les amortisseurs doivent être capables de faire leur course sans se bloquer, mais doivent offrir une certaine résistance. S’ils sont trop souples ou s’ils ont présence de perte d’huile, remplacez les ou faites les rebâtir chez votre concessionnaire (pour les modèles munis d’amortisseurs démontables).
►Les ressorts doivent supporter le poids du véhicule et ils ne doivent surtout pas s’affaisser de plus que 10 cm lorsque le conducteur est en place. Si tel est le cas, ajustez la pré charge ou vérifiez si vous avez le ressort qui vous convient.
►Les glissières communément appelées « slides », sont sujettes à une usure non pas en fonction du kilométrage, mais plutôt du type de sentiers rencontrés. Plusieurs marques ou modèles possèdent une ligne, sur le côté, qui indique la limite d’usure. Remplacez les dès que cette ligne est atteinte. Attention, ne jamais vérifier qu’à un seul endroit sous la glissière. Il faut regarder l’ensemble de celle-ci sur toute sa longueur puisqu’elles n’ont jamais tendance à s’user également. Il y a toujours un point ayant plus de friction.
Chenille :
Cette pièce est le secret de votre traction, mais avant tout, elle est l’efficacité de votre freinage. Une chenille fatiguée peut être très dangereuse. Pensez un instant aux conséquences d’une chenille qui est expulsée de votre motoneige, au conducteur qui n’a plus de freins et aux motoneigistes qui peuvent vous suivre. Afin d’éviter cela, regardez à l’intérieur et à l’extérieur afin de vous assurez qu’il n’y ait pas de crevasses près des travers. L’usures des nervures (gravures) en va de sont efficacité et il faut surveiller qu’elles ne se déchirent pas. Pour les amateurs de crampons, il nécessite de les vérifiez attentivement un par un afin de voir s’ils sont endommagés. La chenille requiert d’être alignée et s’assurer qu’elle ait une tension. Adéquate et ce, à tous les débuts de saison. Attention, une chenille qui n’a pas fonctionné depuis longtemps a tendance à ce resserrer. Je conseille donc fortement de la revérifier après une première randonné. Prenez garde aux chenilles ayant TROP de tension car celle-ci peut causer une résistance et une usure prématurée aux glissières.
Freins :
Bien que la plupart des motoneiges offrent des freins de grande qualité et qui durent pendant des milliers de kilomètres, ceux-ci ont besoin d’être vérifiés. Il faut regarder l’usure des bandes et du disque, examinez le jeu du disque sur l’arbre, vérifiez le niveau d’huile pour les modèles à freins hydrauliques et pour les modèles à câbles, il suffit de bien les lubrifier.
Batterie :
Une charge annuelle et lente de 24 heures ou plus est conseillée car cela aidera à conserver votre batterie longtemps. Pour les modèles à électrolyte, vérifiez le niveau et ajoutez de l’électrolyte au besoin et non de l’eau, puisque cela risquerait de faire geler votre batterie et elle pourrait fendre. Nettoyez les pôles et les connections, enlevez l’oxydation (vers de gris) et appliquez-y une graisse diélectrique.
Embrayage :
L’embrayage (clutch) répond de la performance et de l’économie de votre motoneige. Ils ont besoin d’être nettoyés à tous les débuts de saison afin de s’assurer que toutes les pièces mobiles fonctionnent bien. Il est à noter que le démontage de l’embrayage nécessite plusieurs outils spécialisés et un minimum de connaissances en mécanique. Le remplacement de pièces internes inappropriées ou un embrayage mal remonté peut affecter le rendement de celui-ci ou le briser. Alors, il vaudrait mieux vous référer à votre concessionnaire. La courroie doit être en excellent état, sans anomalie, qu’elle ne manque aucune section, elle ne doit pas être fendillée et effilochée. Il est toujours mieux de la remplacer avant qu’elle ne se brise en mille morceaux et encore pire, elle risquerait de briser d’autres pièces du châssis.
Alimentation en carburant :
Inspectez attentivement les conduits d’essence de vacuum et en cas de fuite, remplacez les. Vérifiez également les conduis d’huile à injection (pour les moteurs deux temps) et assurez- vous que toutes les brides ou tous les collets sont présents et bien serrés. Les systèmes d’alimentation se divisent en deux types : injection ou carburateur. Les systèmes à injection électronique requiert peut ou pas d’entretien comparativement au carburateur puisque le système à injection demeure pressurisé (c’est-à-dire en absence d’oxygène qui cause les problèmes de cambouis ou d’essence vieillie). Méfiez-vous des nettoyants à injecteur trop forts car ils peuvent affecter les joints et les caoutchoucs du système en plus de causer un bris sur les modèles deux temps. Comme pour l’embrayage, les carburateurs doivent être fait par quelqu’un de qualifié ou ayant de bonnes connaissances en mécanique. Il faut qu’ils soient nettoyés afin de s’assurer que tous les jets et les pièces internes soient propres et qu’ils ne soient pas obstrués. Une bonne synchronisation est de mise pour les modèles à deux carburateurs ou plus. Des carburateurs mal propres causent des démarrages difficiles, de mauvaises performances et peuvent même entraîner un grippage en cas de mélange trop pauvre.
Huile :
Je suggère fortement, pour les modèles munis d’un moteur quatre temps, d’effectuer un changement d’huile. Assurez vous d’un niveau adéquat et que vous utilisez une huile approuvée par le fabricant de votre motoneige.
Pour les moteurs deux temps à injonction d’huile, assurez-vous que la pompe à l’huile bouge librement et que le câble est en bon état. Informez-vous à votre concessionnaire concernant la marque d’ajustement, tout comme les carburateurs, une erreur sur cet ajustement pourrait être onéreuse.
Carter de chaîne :
Annuellement, l’huile du carter de chaîne (chain case) doit être changée, ses pièces doivent être démontées et vérifiées. Plusieurs modèles sont munis d’un aimant pour ramasser la mâche fer, regardez s’il n’y a pas d’autres morceaux accumulés. Vérifiez la chaîne comme suit : le jeu (usure), les mailles et la tension. Inspectez les roues dentelées, le tendeur et remontez ensuite le carter avec de l’huile de qualité recommandée par votre fabricant. Pour les modèles dotés d’une marche arrière mécanique, assurez vous que l’embrayage fonctionne bien et s’il y a lieu, ajustez le.
Moteur :
Bien qu’avec les années, les moteurs se sont grandement améliorés, certaines petites vérifications peuvent aider à prévenir certains bris majeurs. Jetez un regard sur l’extérieur du moteur aux endroits où il y a des joints d’étanchéité et en cas de perte, faites les remplacer. Un moteur qui n’est pas étanche est susceptible d’avoir des problèmes. Bien que les moteurs quatre temps sont reconnus pour leur fiabilité, il requiert quand même certaines observations. Pour ceux qui ont plusieurs kilomètres de fait, un ajustement des valves peut être nécessaire. Pour le moteur deux temps et pour ceux qui sont un peu expérimentés, il est recommandé de nettoyer les valves d’échappement à débit variable et ce, une fois par année. Du même fait, vérifiez les pistons et les cylindres. D’autres tests plus poussés, comme l’analyse de la compression ou de l’étanchéité peuvent être fait en cas de problèmes, mais ne nécessite pas d’être fait à chaque inspection. Dans les deux types de moteur, des bougies neuves sont recommandées après le premier essai seulement puisque l’excédant d’huile à remisage risque d’encrasser les bougies neuves.
Système électrique :
Lors du démarrage, assurez vous que vos phares et que vos feux de positionnement fonctionnent bien. Vérifiez également vos gauges et vos accessoires chauffants.
Pour conclure, je veux vous rappeler que pour appliquer certaines étapes de votre inspection, vous devez avoir quelques aptitudes en mécanique. N’oubliez pas que votre concessionnaire demeure le mieux qualifié et outillé pour effectuer une inspection complète. Une vérification pré saison vous permettra sûrement de profiter pleinement de votre hiver et de diminuer les risques de bris. Il ne reste plus qu’à vous souhaitez une magnifique saison de motoneige….sans problèmes !