Tel était le ton donné au 31e Congrès de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec qui se tenait à Rimouski en fin de semaine dernière. Le slogan choisi par le comité organisateur du congrès était empreint du vent de changements qui commence à souffler sur l’ensemble de l’industrie. Ces changements doivent venir, en partie, des clubs eux-mêmes qui sont les artisans bénévoles qui ont bâti le sport de la motoneige et qui le soutiennent plus que jamais.
Dans cette lignée, plusieurs décisions et orientations qui risquent d’être le début d’un renouveau dans la gestion de notre sport, ont été prisent cette fin de semaine. Plusieurs de ces points n’auraient même pas été envisageables il y a à peine quelques années. Mais voilà, les défis sont énormes et les moyens pour assurer la survie de notre sport devront être proportionnels.
Dossier de l’UPA
La menace par rapport au boycotte des sentiers de motoneige par les membres de l’UPA est plus sérieuse que jamais. Ceux-ci sont dans une impasse face à leur pacte fiscal avec le gouvernement. La FCMQ est impliquée dans le dossier et travaille au jour le jour, à faire valoir le point des clubs de motoneigistes. Mais, les menaces sur le terrain sont bien réelles et les producteurs agricoles, jadis grands collaborateurs des clubs, sont maintenant obligés d’utiliser des moyens de pression plus musclés comme le retrait des droits de passage sur leurs terres. On peut imaginer l’impact dans plusieurs régions telles que la Montérégie, l’Estrie et Chaudière/Appalaches. Ces régions font face à de réelles menaces.
Par un vote majoritaire, les clubs de motoneige ont demandés à la Fédération de donner son appui à l’UPA et à nos collaborateurs de toujours (agriculteurs), dans leur démarche auprès du gouvernement. Ceci afin de régler au plus tôt le litige qui risque de compromettre la saison de plusieurs clubs. Les différents moyens d’appuis n’ont cependant pas été discutés. Toutefois, un des objectifs est de démontrer le support aux agriculteurs afin que ceux-ci permettent aux clubs d’installer la signalisation avant la période de gel et ce, même si les sentiers ne sont pas ouverts jusqu’à nouvel ordre. Cela permettrait aux clubs de démarrer rapidement leurs opérations au moment du règlement.
Remettre en force l’esprit de l’article 51
Lors de changements apportés à la loi 51 en décembre dernier, le droit aux patrouilleurs de donner des amandes de 100$ aux motoneigistes circulant dans les sentiers, sans droit d’accès fût enlevé. Cette situation a été prise en charge immédiatement par les administrateurs de la Fédération, étant critique pour la suivie des clubs. Ceux-ci se retrouvant dans une situation où ils ne peuvent littéralement plus empêcher un motoneigiste de circuler en sentier sans droit d’accès.
Afin d’appuyer la Fédération dans leurs démarches visant à demander au gouvernement de réintroduire dans la loi l’esprit de l’ancien règlement, les clubs ont voté en faveur d’une motion qui demande à la Fédération de ne pas envoyer les droits de passage aux clubs tant que ce dossier n’est pas réglé.
Vente des droits de passage
Une étude visant à regarder la possibilité de vendre les droits de passage à l’achat des plaques d’immatriculation a été demandée par l’assemblée. Également, une motion de non compétitivité entre les clubs a été votée. Celle-ci prévoie qu’un club fédéré ne pourra plus vendre de cartes de membre dans le territoire d’un autre club, à moins d’une entente entre les deux parties.
Par : Marc Thibeault