Les premiers 1000 kilomètres viennent tout juste d’être atteints au moment d’écrire ces lignes, et il est déjà temps de donner nos premières impressions sur la Switchback Assault 800 équipée de la chenille Cobra de 15×1,352×144 pouces. Comme le titre l’indique, les premières impressions ne se veulent pas être le résultat d’une analyse poussée de la motoneige mais bien, ce que nous avons ressenti dès les premiers kilomètres. Certes, nous n’avons pas encore rencontré toutes les conditions possibles, mais celles-ci étaient très bonnes grâce aux températures froides que nous avons connues au cours des derniers jours.
Switchback Assault 800 de Polaris et Marc Thibeault, notre collaborateur
La première observation qui nous vient à l’esprit quand on parcourt nos premiers kilomètres avec l’Assault et qu’on absorbe quelques bosses, c’est la différence frappante avec la première génération d’Assault. Cette motoneige nous a donné dès son lancement l’image d’un véhicule robuste fait pour les durs de durs. C’était, et c’est effectivement le cas, quand on regarde les différentes composantes du véhicule, tel que les amortisseurs Walker Evans à l’avant et à l’arrière. Cependant, la rigidité de la suspension arrière des premières années était telle que la grande majorité des motoneigistes qui en faisait l’essai ne pouvait logiquement penser faire de longues randonnés avec cette motoneige.
Encore une fois, les ingénieurs de chez Polaris ont écouté nos commentaires des dernières années et proposent un Assault avec une plage d’ajustements beaucoup plus « accessible » pour la grande majorité des motoneigistes. Le choix des ressorts situés à l’arrière semble beaucoup plus tendre qu’à l’époque, ce qui permet plus de confort et donne l’occasion d’exploiter les nombreux ajustements des amortisseurs de type PiggyBack. Mais, les questions suivantes devront être répondues : Que se passera-t-il si on utilise le véhicule dans des conditions plus extrêmes ? Est-ce que le confort risque de faire perdre de la robustesse à l’Assault ? Je devrai rester attentif et vérifier ce point dans les prochaines randonnées.
En ce qui a trait à la conduite, la venue des Skis Pro Steer à l’avant a considérablement amélioré la conduite de toutes les SwitchBack, incluant l’Assault. En plus de diminuer le louvoiement grâce à leur nouvelle quille, la forme de ceux-ci semble réduire de beaucoup les problèmes de soulèvement en virages serrés vécus dans les dernières années. En fait, il faut accepter un peu de sous-virage avec ces nouveaux skis combinés avec une chenille de 144 pouces. Même avec cette dernière, l’Assault reste maniable dans les sentiers tout en bénéficiant d’une très bonne traction en accélération. La capacité de la suspension avant est toujours aussi impressionnante et contribue au maintien du contrôle du véhicule dans toutes les conditions. De plus, j’apprécie beaucoup la combinaison de la position de conduite et du guidon ProTaper muni de crochet en « J » à 110 degrés. La hauteur du siège rend très facile le changement de position de conduite de debout à assis, ce qui est un avantage pour se type de véhicule et ce, surtout pour les personnes plus grandes.
Étant tout juste sorti du mode rodage, nous n’avons pas encore pleinement évalué le volet performance mais déjà, on sent que le CleanFire 800 ne semble pas éprouver de problèmes avec une chenille plus longue, bien au contraire. L’allègement des pièces motrices du moteur combiné au réputé système d’entraînement P85-TEAM LWT, ainsi qu’à la chenille Cobra me plaise particulièrement. Rien ne sert d’avoir de la puissance si on n’a pas la traction requise… Ce que l’Assault me procure clairement en sentiers. Il sera intéressant de faire d’autres types d’essais de performance ainsi que dans la poudreuse.
Globalement, je suis particulièrement impressionné par le confort de ce véhicule, et ce malgré ce qu’annonce la catégorie dont il fait partie. La robustesse du châssis et des composantes n’hypothèquent plus le confort comme par le passé. La polyvalence que propose l’Assault me plaît particulièrement et je suis impatient d’en faire l’essai dans la poudreuse. Même si cet hybride est muni d’une chenille de 144 pouces, le compromis que cela impose ne me semble pas être un obstacle majeur à la maniabilité et à la performance en sentiers. J’aborde donc la nouvelle année avec beaucoup d’enthousiasme et l’espérance de voir d’autres chutes de neige qui me permettra d’explorer le plein potentiel de ma monture.