Dans mon dernier article sur notre escapade au Nouveau-Brunswick, nous étions sur le point d’atteindre la région de Bathurst, plus précisément l’hôtel « Atlantic Host » situé directement sur le sentier #19. Les derniers 30 km de cette journée se sont déroulés sous une forte neige accompagnée de vents modérés. De plus, les balises de sentier étaient plutôt rares. J’aimerais souligner le fait que notre collègue et ami Yves Thérien ouvrait la trace et que sans lui et son expérience, nous aurions certainement eu plus de difficulté à atteindre notre destination. Étant arrivés relativement tôt, nous avons aussi eu la chance de pouvoir utiliser les garages du « Atlantic Host » pour nos motoneiges et d’y être accueillis par nul autre que le propriétaire lui-même, M. Keith DeGrace.
Après une bonne nuit de sommeil et un excellent déjeuner, nous voici prêts pour entamer notre troisième journée en direction du fameux Moose Valley Lodge. Le plein est fait à la sortie de Bathurst et nous filons en direction nord et ouest sur le sentier #19 en passant devant le relais du Club Motoneige Chaleur situé à Sormany. Le sentier est rapide, bien enneigé et bien balisé quoique les vents soient bien présents. Nous bifurquons en direction nord à l’intersection du sentier #22 avec un court arrêt prévu au Club Island Lake. Si vous êtes un motoneigiste qui aime rouler au printemps, un grand rassemblement qui ressemble au Jambon-Creton des Monts Valin se tient à Island Lake à tous les ans lors de la première fin de semaine de mars.
Si votre horaire vous le permet, un petit détour via le sentier #19 ouest vous amènera jusqu’à un parc d’éoliennes qui ont été construites il y a déjà quelques années. C’est un site très spécial que j’ai pu découvrir lors de ma précédente visite au Nouveau-Brunswick. De plus, ce même sentier vous conduira aussi jusqu’au Parc provincial Mont-Carleton où on en est à développer pour la saison 2015-2016 un réseau de sentiers qui devraient être accessibles du début décembre jusqu’à la fin avril. Les conditions d’enneigement de cette région se comparent avantageusement avec celles que l’on retrouve dans les Chic-Chocs. Les 300 km prévus pour notre 3e journée ne nous permettaient malheureusement pas de nous y arrêter.
Comme en témoignent les 2 photos précédentes, les sentiers sont très variés au Nouveau-Brunswick. La première a été prise sur le sentier #250 au sud de Campbellton et la seconde sur le sentier #17 qui va jusqu’à Kedgwick. Les derniers 80 km du même sentier #17 qui nous amènent jusqu’au Moose Valley Lodge sont tout simplement sublimes. Le Moose Valley Lodge, qui est déjà bien connu par les résidents du Bas-Saint-Laurent, est un peu comme un oasis qui offre tous les services (restauration, hébergement, essence, garages et même internet) dans un environnement enchanteur. Le hors-piste y est très populaire et l’endroit est même accessible par la route en plein hiver s’il vous prend l’idée d’y aller en remorque pour débuter ou terminer votre saison.
La dernière journée de notre séjour ne nous permettra pas de nous arrêter trop souvent car il nous faut être de retour à Rivière-du-Loup assez tôt en après-midi pour nous permettre un retour en remorque à Montréal en fin de journée. Pour nos derniers 200 km, nous emprunterons les sentiers # 17 ouest et # 12 nord qui ont été surfacés durant la nuit précédente jusqu’à Edmundston. Nous quittons le Nouveau-Brunswick sur ce même sentier # 12 qui redevient le sentier FCMQ # 85 jusqu’à Rivière-du-Loup. Après un dernier arrêt ravitaillement juste au nord de la frontière, nous atteignons notre destination finale vers midi trente en n’oubliant pas de réajuster nos montres à l’heure du Québec, soit une heure de moins que dans les Maritimes.
Notre visite au Nouveau-Brunswick fut des plus intéressantes. Les niveaux d’enneigement variaient de minimum dans le nord-ouest de la province à maximum du coté nord-est. L’accueil des gens, la qualité de l’hébergement et la variété de sentiers en font une destination à découvrir pour les motoneigistes québécois. J’espère pouvoir y retourner l’hiver prochain pour sillonner tous ces nouveaux sentiers dont je vous parlais. Je tiens aussi à donner le crédit des photos à mon collègue et ami Daniel Sasseville qui a fait tout un boulot. Merci de m’avoir suivi dans ce récit. À bientôt !