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Réduire l’empreinte environnementale

Réduire l’empreinte environnementale

Réduire l’empreinte environnementale


Durant la saison, les relais, comme celui du Mont-Apica, virent à plein régime tous les jours de la semaine. Crédit Photo : Julien Cabana

Depuis au moins dix ans, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) travaille à créer un programme afin de diminuer au maximum l’empreinte environnementale de la pratique de la motoneige. C’est ce que ses dirigeants voulaient réaliser en mettant sur pied le programme ecoSentiers.

Tout a débuté en 2008 alors que la FCMQ s’est associée à la firme environnementale Nature-Action Québec, afin de faire une réflexion portant sur le développement durable et la création d’un programme environnemental.

Deux ans plus tard, on assistait à la naissance d’un code de bonnes pratiques environnementales pour les motoneigistes. La mise sur pied d’un plan d’action en développement durable pour les années 2011 à 2014 a été entreprise.

La première année, il y a eu la production de deux guides de bonnes pratiques. Le premier traitait de l’aménagement et de l’entretien des sentiers de motoneige au Québec. Le deuxième se voulait un guide d’évaluation environnementale pour un développement durable des sentiers de motoneige. Les outils commençaient à être disponibles pour les bénévoles des clubs.

La Fédération et ses clubs n’avaient pas le choix d’agir ainsi puisque les normes de l’industrie en général changeaient au même moment.

Suivre la tendance

Les manufacturiers avaient jusqu’en 2010 pour se conformer au nouveau plan mis de l’avant par les gouvernements américain et canadien, concernant les émanations produites par les moteurs de motoneige.

Il fallait que les manufacturiers arrivent à produire des motoneiges les plus propres possible.

C’est à ce moment-là que les moteurs à quatre temps et les moteurs à deux temps, plus propres, ont fait leur apparition.

Présentement, plus de 70 % de la flotte de motoneiges qui circulent au Québec sont conformes aux normes.

Maintenant que les motoneiges répondent aux attentes, il fallait que la pratique de l’activité change elle aussi.

Dans la démarche entreprise par la FCMQ, c’est en 2013 qu’un grand pas a été franchi.

Il y a eu l’étude d’avant-projet pour la certification et la reconnaissance des sentiers en regard de l’environnement.

Une série d’entrevues ont été réalisées auprès des administrateurs de la Fédération, des employés et bénévoles des clubs des différentes régions du Québec.

Parallèlement, des représentants des différents ministères et agences gouvernementales concernés par l’environnement se sont joints à la réflexion.

En tout, 28 personnes ont travaillé à l’élaboration du programme de certification environnementale des sentiers qui a vu le jour le 24 septembre 2013.

Lancement officiel 

C’est le 8 mars 2016 que le programme ecoSentier a été officiellement lancé lors du congrès de la Fédération.

Depuis ce temps, plusieurs clubs se sont joints au mouvement, comprenant bien que l’avenir de leur loisir en dépendait.

En 2018, plus de 25 clubs ont fait des demandes de certification totalisant plus de 1900 kilomètres de sentiers à la grandeur du Québec.

L’implantation du programme de certification environnementale des sentiers de motoneige fait partie de la stratégie de la Fédération qui veut ainsi assurer la pérennité des sentiers.

Plusieurs acteurs importants accompagnent les motoneigistes dans leur démarche, dont la Fondation de la Faune, le ministère des Transports et le ministère du Tourisme.

Toute cette démarche prouve hors de tout doute que les motoneigistes veulent se prendre en main et assurer un avenir meilleur à la pratique de leur loisir

La prudence est de mise

Au moment d’écrire ces lignes, aucun club n’avait officiellement ouvert des portions de sentiers. Il se peut fort bien que cela change sous peu.

Dans les portions de sentiers en forêt, la neige peut cacher les souches et les pierres, qui ne feront que briser votre motoneige. Même chose du côté des cours d’eau, des lacs où la glace n’est pas prise. La terre n’est pas encore gelée comme elle doit l’être pour emprunter un sentier.

Des portions de sentiers pourraient ouvrir sous peu, notamment sur les Monts-Valin, en Gaspésie, ou encore dans le nord de Lanaudière.

Changement accepté 

Plusieurs rencontres régionales ont déjà eu lieu dans le cadre du nouveau plan que la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) veut mettre en place pour assurer l’avenir de la motoneige dans la province. Le projet a reçu un excellent accueil dans la majorité des cas, au grand plaisir du président Mario Gagnon.

« Nous allons procéder à une deuxième étape en demandant aux clubs de nous donner des suggestions afin d’arriver avec un projet qui répondra à leurs attentes. Rien n’est définitivement arrêté », a déclaré M. Gagnon.

L'impact

La FCMQ procède présentement à une étude des retombées économiques par région, liées directement à la pratique de la motoneige.

La fédération veut établir un véritable portrait de la situation afin d’aller chercher du financement aux endroits appropriés.

Selon les estimations, la motoneige représenterait 800 000 nuitées en hiver dans les différentes régions du Québec. À titre d’exemple, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, il est question de 165 000 nuitées par saison. Toutes ces activités se déroulent durant une saison qui dure de 12 à 16 semaines seulement. Le rapport final est attendu pour septembre 2019.

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