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Tourisme Haut-Saint-Maurice

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Le Centre local de développement (CLD) s’est doté, en collaboration avec différents utilisateurs et gestionnaires de la forêt, d’un plan de consolidation et de développement des sentiers récréotouristiques pour le Haut-St-Maurice.

La Haute-Mauricie est parsemée de sentiers depuis belle lurette. Par contre, depuis des années les bénévoles avaient de la difficulté à maintenir les réseaux de sentiers stables et structurés. Bref, la qualité des sentiers se dégradait, il fallait se doter d’outils de gestion, et avoir une vision de développement à long terme.

La première étape a consisté à effectuer les relevés GPS ainsi que la cartographie des sentiers. Par la même occasion, il fallait répertorier l’ensemble des problématiques à résoudre. Des rencontres ont aussi été faites avec les administrateurs des clubs VHR, les intervenants régionaux, les ministères concernés, et les intervenants des régions limitrophes.

Le territoire couvert est immense, il est question de 850 km de sentier de motoneige et autant pour le quad. Il s’agit d’un territoire de 30 000 km carrés, soit l’équivalent du territoire de la Belgique. Les sentiers établissent des liens interrégionaux avec les régions limitrophes et desservent bien les principaux pôles d’attraction du territoire. Il est évident que le réseau de sentiers de motoneige est mieux structuré que celui du quad, et que les bénévoles sont souvent essoufflés devant l’ampleur des travaux. « Il ne faut pas oublier que les sentiers sont entretenus par les membres des clubs, ce sont des bénévoles, et il y en a de moins en moins. Ce sont eux qui maintiennent l’accessibilité au territoire », précise Frédéric Noël, superviseur au développement des sentiers récréotouristiques.

La collecte de données a démontré que les réseaux de sentiers de motoneige sont linéaires et instables en raison des opérations forestières, et des propriétés privées. La signalisation n’est pas uniforme, et le ratio « membre par km de sentier » n’est pas assez élevé. Il n’existe aucun lien structuré vers le Nord-du-Québec, et certains problèmes de sécurité ont été soulevés.

Les réseaux de sentiers de quad sont encore moins structurés que pour la motoneige. Là aussi, les sentiers sont linéaires, et la surface de roulement est souvent détériorée. Il n’y a pas de lien structuré entre La Tuque et Wemotaci, la signalisation n’est pas uniforme et souvent déficiente, et la numérotation des sentiers est absente. La cohabitation avec d’autres usagers rend souvent la situation difficile, voire dangereuse pour les quadistes. Encore ici le ratio « membre par km de sentier » est très faible, et des problèmes de sécurité ont été soulevés.

Les problématiques de sécurité répertoriées pour l’ensemble des sentiers ont été regroupées en trois catégories : Sécurité (signalisation, traverse de cours d’eau, etc.), Environnement (érosion, ensablement de frayères, habitat faunique, etc.), Cohabitation (avec tous les usagers de la forêt).

Du travail à faire
Pour réussir à consolider et à développer les réseaux de sentiers récréotouristiques, beaucoup de travail reste à faire. Déjà, des travaux ont déjà été réalisés tels les remplacements de ponts, la réfection de glacières, et l’amélioration de la signalisation. En plus des demandes de permis, des recherches ont été faites afin d’obtenir du financement.

Devant l’ampleur de la tâche, il devient essentiel de prioriser les travaux puisque les fonds ne sont pas illimités. Il est évident qu’une économie substantielle est réalisée lorsque le quad et la motoneige empruntent les mêmes sentiers dans des plages saisonnières différentes. Le nombre de bénévoles diminue avec le temps, et comme les clubs sont subventionnés en fonction du nombre de membres, et non au nombre de kilomètres de sentiers, les fonds sont rapidement épuisés. Ces clubs ont besoin d’un support technique pour bien remplir leur mission et leurs obligations. « Les investissements que les clubs font en forêt ne sont pas seulement pour eux. Ils sont pour tous les utilisateurs de la forêt. Ça profite à tous », précise M. Noël.

L’orientation donnée au plan vise à doter le Haut-St-Maurice d’une image de marque en assurant le développement harmonieux et intégré des sentiers récréotouristiques. D’abord en implantant une nouvelle réglementation au niveau de l’affichage, en réduisant les impacts néfastes sur l’environnement, en améliorant l’état des sentiers, et en optimisant la sécurité des usagers pour que les visiteurs demeurent plus longtemps sur le territoire du Haut-St-Maurice.

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