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Un rapport de force qui ne rapporte rien

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On doit se demander quel rôle aura joué le blocus des terres agricoles aux motoneigistes dans le résultat final de la négociation entre l’Union des producteurs agricoles (UPA) et le gouvernement québécois sur la réforme de l’assurance stabilisation des revenus agricoles gérée par la Financière agricole, une institution au coeur de cette tourmente.

Nous avons tous compris qu’une négociation est essentiellement un rapport de force entre deux parties. Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Ce ne sera pas la dernière fois. C’est de bonne guerre. Or, il est de plus en plus fréquent de prendre en otage une tierce partie pour faire avancer son point. On se rappellera de la grève des chauffeurs d’autobus à Ottawa il y a deux ans, où ce sont les usagers les plus pauvres qui ont fait les frais du rapport de force avec la Ville d’Ottawa.

Dans le cas de l’UPA, le « syndicat » qui représente la majorité des agriculteurs, ce sont les motoneigistes qui ont été pris en otage de la situation catastrophique de la Financière agricole. Même si 70 % des sentiers sont sur des terres publiques, certaines terres agricoles occupent des endroits stratégiques dans le réseau panquébécois, l’un des meilleurs au monde.

On rapportait alors que la Financière agricole, financée aux deux tiers par les gouvernements et au tiers par les agriculteurs, coûtait très cher aux contribuables. Par exemple, en 2008-2009, elle s’était enfoncée dans le rouge à hauteur de plus de 1,5 milliard $ en raison des déboires de l’industrie du porc. D’ailleurs un rapport dévastateur présenté par le secrétaire général associé au ministère du Conseil exécutif, Michel Saint-Pierre, invitait au printemps 2009 le gouvernement à revoir de fond en comble ce mécanisme de soutien, qualifiant le régime de « culture d’insouciance ». Le rapport soulignait que les agriculteurs ne tiennent pas suffisamment compte des signaux du marché et s’endettaient trop.

 

M. Saint-Pierre était allé jusqu’à suggérer l’abolition graduelle de l’assurance de stabilisation du revenu agricole jusqu’en 2015 et de remplacer le tout par des mesures fiscales et incitatives. Il se disait alors davantage préoccupé par l’endettement des entreprises agricoles que par le trou dans les finances publiques.

Ce rapport très controversé avait alors fait sortir de ses gonds le président de l’UPA, Christian Lacasse, l’accusant de manquer de rigueur. Mais le gouvernement se devait d’agir et c’est ce qui explique le rapport de force dont les motoneigistes et leur industrie viennent de faire les frais. Les agriculteurs dénonçaient depuis le printemps le nouveau mode de calcul de la Financière agricole, qui exclut 25 % des fermes les moins productives du calcul de l’assurance de stabilisation du revenu agricole. Ils accusaient alors le gouvernement de faire le procès de l’agriculture.

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