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Un « rebuilt » signé Motoneiges.ca – Partie 3 : Deux petites poulies et beaucoup de travail !

Un « rebuilt » signé Motoneiges.ca - Partie 3 : Deux petites poulies et beaucoup de travail !

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Ski-Doo Formula Mach 1 1994

Un aspect à ne pas négliger pour la performance d’une motoneige est le bon fonctionnement des poulies. Que ce soit pour un engagement au décollage tout en douceur, pour les accélérations, la vitesse de pointe et même l’économie d’essence, les poulies menantes et menées doivent pouvoir travailler librement. Nous sommes en 2019 et ce modèle a été commercialisé en 1994. Ne connaissant pas les anciens propriétaires et les entretiens que cette Mach 1 a subits au cours des années, je peux m’attendre au pire de cette motoneige qui a eu 25 saisons d’abus. 

Pour avoir accès aux deux poulies seulement, un extracteur d’embrayage (Puller) spécial est nécessaire pour enlever l’unité motrice. Cet outil est disponible chez votre concessionnaire Ski-Doo ou au catalogue Kimpex. La poulie secondaire elle, ne nécessite seulement qu’une clé standard pour être retirée. 

Commençons par un petit cours d’histoire sur la poulie primaire moteur TRA. Cette abréviation signifie Total Range Adjustable. Pourquoi ajustable ? Parce que cette poulie permettait avec l’aide de petites « cams » d’ajuster par palier de 200 tr min le niveau de performance selon vos préférences et les conditions de conduites. Il y avait 6 positions possibles que l’on pouvait changer rapidement en 5 min sur le côté du sentier. Cette poulie ne nécessitait aucune lubrification et selon les dépliants publicitaires de l’époque, elle réduisait l’usure des courroies et augmentait sa durée de vie.

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Ajustement en 6 positions de la poulie moteur TRA

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Poulie moteur TRA avant reconditionnement

Une fois la poulie motrice enlevée, il faut maintenant démonter la partie mobile de la partie fixe. Simple tâche, puisqu’il ne faut que tirer sur la partie supérieure et la faire glisser hors de ses glissières et ensuite décoller à l’aide d’une massue de caoutchouc les 2 sections principales. Je me rends rapidement compte que non seulement toutes les pièces d’usure sont à changer, mais que le plateau fixe est à changer aussi. En examinant attentivement l’assiette fixe intérieure de la poulie du moteur, je peux observer une craque dans l’aluminium. À la vitesse où tourne le moteur, je ne veux même pas imaginer ce qui pourrait arriver si elle se fend en morceaux. Non seulement elle pourrait détruire complètement l’intérieur de la motoneige, mais aussi causer de graves blessures au conducteur. Un remplacement de cette portion de la poulie est donc nécessaire. Puisque ce type de poulie a été fabriqué pour plusieurs modèles durant plusieurs années, il ne m’a pas été trop difficile de trouver la pièce de remplacement usagée en bonne condition rapidement.

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Assiette intérieure fixe craquée 

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Assiette intérieure fixe craquée

Revenons aux pièces d’usure. Une fois de plus, le premier constat n’est pas très positif. Un « rebuilt » complet sera nécessaire en commençant par les petits « o-rings » et glissières. Heureusement, ces pièces ne sont pas très dispendieuses et sont encore disponibles chez Ski-Doo. Les petits rouleaux recevront le même traitement, puisqu’ils sont eux aussi trop usés pour être récupérés. En examinant plus loin, les « cams » ne sont pas en meilleurs condition. Normalement, elles devraient être complètement lisses avec une pente douce, mais celles-ci ont de méchantes fissures sur leur surface. Nous avons pu les remplacer eux aussi par d’autres usagés en bonne condition. La poulie secondaire est en meilleure condition. Seulement les glissières devront être remplacées puisqu’elles sont usées anormalement ou simplement brisées en morceaux.

Nous avons maintenant toutes les pièces pour commencer à remonter le tout, certaines sont neuves et d’autres sont usagées pour ne pas trop faire monter la facture. Avant de tout remettre en place, je veux redonner une cure de rajeunissement aux deux poulies. Je pourrais simplement laver les pièces en profondeur, mais pour redonner le brillant d’autrefois, la technique utilisée est de « sandblaster » avec de la poussière de verre. Utiliser des grains trop agressifs pourrait endommager les composantes et le fini sera trop rugueux. Faire attention aussi à ne pas toucher aux parties où la courroie touche. Les parties externes de la poulie motrice peuvent être polies à l’aide d’un papier sablé assez fin. 

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Glissière et « o-ring » complètement détruits. Les rouleaux seront eux aussi à être changés

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Usure anormale des « cams ». Une « cam » 228 usagée aussi à ses côtés pour montrer la différence d’usure

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Usure anormale des glissières

Une fois terminé, le résultat final est assez impressionnant. Les performances et le look sont maintenant de retour. Je ne peux imaginer comment cette Mach 1 devait rouler avec tant de composantes usées à la corde. La puissance ne devait certainement pas se transmettre à la chenille correctement… Ne reste plus qu’à réassembler le tout. La poulie moteur doit être serrée avec une clé dynamométrique à 105NM (77 FT-LB) et il est conseillé, une fois installée, de faire rouler le moteur en accélération et freinage sur un support pour lever la chenille de terre a quelques reprises et de revérifier le couple de l’écrou.

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Pièces fraichement « sandblastées » – Nouvelles « cams » et rouleaux 

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Intérieur de l’assiette extérieure avec les nouveaux « cams » [usagés] installés

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Intérieur de l’assiette avec les nouveaux rouleaux [usagés] installés

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Demi-poulie fixe 

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Différence entre poulie avant et après restauration 

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Installations des poulies à l’aide de la clé dynamométrique et du bras de force pour barrer le tout en place 

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