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Une première expérience en motoneige

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La question de la motoneige divise autant les Québécois que la question nationale. Mais derrière cette bataille entre écologistes et motoneigistes, un fait demeure: la motoneige passionne près d’un million de Québécois. À l’invitation de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, j’ai donc décidé de tester, pour une première fois et avec ouverture d’esprit, cette invention québécoise, histoire de la démystifier.

Début février, j’ai donc rendez-vous avec Raymond Lefebvre, porte-parole de la campagne À vos motoneiges, au centre de villégiature L’Estérel, dans les Laurentides. Quatre autres mordus de la motoneige vont m’accompagner lors de mon initiation: Dominique, Françoise, André et Georgette, des retraités membres du Club de motoneigistes de Notre-Dame-de-la-Merci. Tous ont un seul objectif: me donner la piqûre de la motoneige. C’est une tâche qui s’annonce ardue, car je suis loin d’être vendu d’avance. Règle générale, j’ai horreur de la mécanique et j’ai peur de la vitesse!

J’enfile salopettes, manteau, cagoule, casque, bottes et gants, qui me sont fournis par le centre de location de motoneiges de l’endroit, et me voilà prêt pour l’aventure. On m’explique d’abord comment fonctionne l’invention de Joseph-Armand Bombardier, une leçon qui ne dure que trente secondes. La motoneige possède un accélérateur, que l’on contrôle avec le pouce droit, un frein du côté gauche et, en prime, deux boutons pour contrôler le système de chauffage des poignées. Plus simple que ça, tu meurs.

Une minute plus tard, je fais mon premier essai sur le lac Dupuis. Conduire cet engin est un jeu d’enfant. Après deux tours de piste, je me sens déjà en confiance. Notre escouade quitte donc l’Estérel pour une randonnée de trois heures qui nous mènera jusqu’au fameux pont suspendu de la rivière Ouareau, dans Lanaudière.

Dès que l’on quitte le lac, on pénètre au coeur de la forêt laurentienne. Le décor est féerique. L’étroit sentier de motoneige est extrêmement sinueux et vallonneux. La sensation de conduite est unique: en glissant à vive allure sur le tapis de neige, la motoneige est constamment en dérapage contrôlé. Au départ, c’est un peu stressant, surtout qu’on frôle littéralement les arbres, mais je m’habitue tranquillement. Peu à peu, je commence à lever la tête pour admirer le paysage.

Toute la journée, notre itinéraire empruntera la route 43, un sentier officiel de motoneige qui est entièrement entretenu par des bénévoles, comme l’ensemble du réseau de sentiers balisés du Québec. Un travail colossal. Imaginez, le réseau québécois compte 33 000 km de sentiers, ce qui équivaut à huit allers-retours entre Montréal et Paris!

André et Dominique consacrent régulièrement une de leurs nuits à l’entretien de sentiers en les parcourant au volant d’une dameuse. Sans l’apport des gens comme eux, les sentiers seraient impraticables, car le passage répété des motoneiges transforme les pistes en véritable tape-cul.

La qualité des sentiers est irréprochable. La signalisation, également mise en place par des bénévoles, n’a rien à envier à celle du ministère des Transports du Québec! Ce qui est surprenant, ce sont les endroits inusités que l’on visite bien assis sur son engin. À Entrelacs, la route 43 traverse littéralement le coeur du village, où l’on contourne une épicerie, glisse sur le parvis de l’église et emprunte le trottoir d’un pont! Presque partout, on circule à travers des paysages immaculés, où de nombreux lacs sont encore exempts de toute civilisation. Assez dépaysant merci!

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