Québec, 2 décembre 2005 – Les délégués du congrès général de l’UPA ont adopté à l’unanimité une résolution visant la poursuite des moyens de pression, dont le retrait de l’accès des terres agricoles aux VTT et aux motoneiges ainsi qu’une mobilisation générale des agriculteurs jusqu’à l’obtention d’un règlement complet du dossier de la fiscalité municipale.
C’est ce qu’a fait savoir aujourd’hui M. Laurent Pellerin, président général de l’UPA, par voie de communiqué. « Les agriculteurs ont épuisé toutes les autres voies de recours, ils n’ont plus le choix, d’expliquer M. Pellerin. L’avenir de la prochaine saison de motoneige est désormais entre les mains du gouvernement. À lui de respecter les engagements répétés qu’il a pris de corriger la situation. »
« La patience des agriculteurs et agricultrices est à bout, a-t-il en effet ajouté. Ça fait plus de trois ans que ce dossier traîne en longueur et qu’ils se font ballotter d’une échéance à l’autre. La proposition gouvernementale n’est définitivement pas acceptable pour le monde agricole. Les producteurs et productrices ont tout à fait raison de s’attendre du gouvernement qu’il fasse enfin preuve de sa réelle volonté de passer à l’action. »
M. Pellerin a réitéré que la seule solution satisfaisante à leurs yeux, c’est de pouvoir acquitter leur juste part du fardeau fiscal. « Ça se fait ailleurs dans d’autres provinces, pourquoi pas chez nous? » de souligner le président de l’UPA.
« Malheureusement, Québec n’a toujours pas donné suite, il ne faut donc pas se surprendre, a-t-il poursuivi, si nos gens sont à ce point désabusés qu’ils ont choisi d’en venir à l’ultime solution de mettre la clé dans les sentiers de motoneiges notamment. Personne ne peut les accuser de ne pas s’être montrés bons joueurs dans cette affaire. Ils ont expliqué, démontré, collaboré… fait confiance. Et, pour avoir attendu, ils ont attendu! Ils ont même proposé des solutions, dont le gouvernement n’a toutefois retenu qu’une partie, réglant à moitié le problème. Cela a trop duré! »
Rappelons qu’au cours des vingt dernières années, l’évaluation municipale a monté en flèche au Québec, en particulier dans certaines régions. Pour les fermes, dont les actifs de productions sont imposés au même taux que les résidences privées, le compte de taxes a littéralement bondi.
Ce transfert injuste du fardeau fiscal vers le secteur agricole, situation reconnue par le gouvernement et même par son premier ministre, fait que les agriculteurs ont dû et doivent encore absorber une part importante des coûts liés aux responsabilités qui ont été transférées aux municipalités, et ce, malgré le Programme de remboursement partiel des taxes foncières géré par le MAPAQ, qui grève de plus en plus le budget de ce ministère, année après année.
Depuis quelques temps déjà, des agriculteurs et agricultrices de plusieurs régions s’étaient résolus à retirer le privilège d’accès à leurs terres, espérant qu’avec ces signaux, on donnerait enfin suite à leur revendication. « Une revendication à ce point légitime, de réitérer M Pellerin, qu’elle a reçu l’appui de plus de 250 municipalités rurales de même que celui des associations de motoneigistes. »
« Ce n’est pas de gaieté de cœur que les producteurs et productrices agricoles ont pris cette décision, eux qui vivent en bonne communauté avec les motoneigistes depuis plus de 40 ans. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement », de conclure le président de l’UPA.
Source : Sylvie Marier
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