Il y a des années comme ça où l’on ne cherche pas nécessairement la toute dernière nouveauté, mais plutôt, l’assemblage idéal des meilleures composantes d’un manufacturier. C’est dans cet esprit que j’ai choisi de faire l’essai du Polaris 850 SKS 155 pour la saison 2020. Plus précisément, j’ai pris le temps d’analyser mon type d’utilisation ainsi que le contexte dans lequel je fais mes essais la plupart du temps. Ce que je voulais, c’était le meilleur de ce que Polaris avait à offrir pour mon type d’utilisation. C’est pourquoi mon choix s’est arrêté sur ce véhicule plus particulièrement.
Mon terrain de jeux est très enneigé d’année en année, mais la portion de kilomètres que je fais en sentier reste élevée, entre autres pour atteindre mes sites de prédilection. J’ai donc opté pour une motoneige qui offre un écartement des skis ajustable plus large (39-40-41) que les RMK (36-37-38) afin de bénéficier d’un peu plus de stabilité sur les surfaces dures. Certains diront que je risque de perdre de la maniabilité dans la poudreuse. Probablement, mais il faut se rappeler que c’était l’écartement normal des RMK avant la saison 2019. Équipée de la suspension avant Axys-RMK, d’amortisseurs Walker-Evans ainsi que de skis de montagne Gripper, il sera intéressant de voir comment celle-ci se comporte en sentier tout comme dans la poudreuse.
À l’arrière, la suspension Axys-RMK propose un débattement de 16 pouces et est équipée elle aussi d’amortisseur Walker Evans. Les rails de suspension ont été pensés de manière à économiser un maximum de poids tout en étant rigides. On observe également que les roulettes à l’arrière de la suspension sont placées à l’intérieur des rails, fort probablement pour favoriser les manœuvres de braquage latéral. Un petit sac est installé de série en dessous du banc afin de se donner un peu de rangement de série. Le banc en lui-même est relativement court et étroit à l’avant. Sans avoir fait de randonnée, on peut observer que la mousse de celui-ci est relativement rigide, ce qui aura peut-être un impact sur le confort en sentier.
Au niveau du poste de pilotage, j’ai pu opter pour le guidon de hauteur moyen. Bien qu’un guidon ajustable de série me semblerait plus intéressant pour la transition entre le sentier et la poudreuse, celui-ci me paraissait le meilleur compromis lors de ma commande du printemps. J’ai également choisi le pare-brise moyen afin de faire face aux températures plus froides du nord du fleuve. L’écran à affiche numérique interactif Polaris équipe également ma motoneige d’essais. Contrairement aux dernières années, j’ai espoir que Polaris offre les cartes topographiques du Québec pour la prochaine saison. En ce qui a trait aux contrôles électriques, Polaris offre une présentation relativement simple sans grands artifices, ce qui va avec la philosophie du véhicule. Cependant, on bénéficie de phare avant aux D.E.L. de série, ce qui représente un « must » en 2020.
Du côté du groupe propulseur, bien que le modèle soit aussi offert avec le moteur Cleanfire 800 qui est encore très performant, j’ai opté pour le nouveau Patriot 850 qui en est à sa deuxième année dans la flotte Polaris. Afin de transmettre les 160 chevaux du moteur, le manufacturier utilise toujours le réputé système de poulies P-85/TEAM. Mais contrairement aux RMK et Kahos qui ont une transmission par courroie QuickDrive, le SKS a pour sa part un carter de chaine plus traditionnel. Cela contribue fort probablement au fait que le SKS accuse un poids à sec un peu plus élevé à 445 livres par rapport aux deux autres, mais cette dernière reste tout de même légère face à la compétition. Plusieurs choix de chenille étaient offerts en prévente du printemps et j’avais là aussi un choix à faire. Après réflexion et afin d’avoir un maximum de traction, j’ai opté pour la Série 6 de 15x155x2,6 pouces, me disant que l’écartement avant allait compenser dans le sentier… reste à valider la théorie.
J’ai également eu le privilège d’équiper ma monture de quelques accessoires optionnels pour la saison. Tout d’abord, je me suis assuré d’avoir ce qu’il faut quand nous aurons besoin de tirer le véhicule enlisé… car oui, ça va arriver. Des pare-chocs avant et arrière Polaris rigide ont été installés en atteler. À l’avant, celui-ci offre plus de protection quand on frappe de petits arbres et est équipé d’une plaque protectrice qui descend en dessous de la cabine offrant encore là, plus de protection. Naturellement, des « ice-scratcher », plus communément appelés grattoir à neige, sont essentiels surtout quand on emprunte les sentiers. Suite aux conseils de mon partenaire Pro-Performance, j’ai également opté pour des correcteurs Woody’s à l’avant des skis afin d’éliminer le louvoiement. Finalement, un sac de transport supplémentaire « Burand » est fixé au tunnel via le système lock-&-ride afin de procurer plus de rangement.
Il est donc temps de sortir le véhicule de l’atelier et d’entreprendre une des périodes les plus critiques de la vie d’un moteur deux-temps, la phase de rodage. Heureusement, cela veut dire qu’enfin je vais pouvoir débuter les essais de ma monture afin de vous partager mes premières impressions au cours des prochaines semaines.