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Auberge au lac York: un ultimatum à Québec

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Le promoteur d’une auberge de 18 millions $ au lac York, près de Murdochville en Gaspésie, menace de renoncer au projet s’il ne reçoit pas une aide de deux millions du gouvernement du Québec.

L’établissement quatre étoiles de 40 à 60 chambres, baptisé Auberge Nouvelle-France, créerait 48 à 74 emplois selon la saison, et serait ouvert 9 mois sur 12. «Notre produit d’appel à Murdochville, c’est l’hiver. On a de la neige plus tôt et plus tard qu’ailleurs», souligne Francine Chouinard, chargée de projet pour l’Auberge.

L’établissement miserait sur les motoneigistes puisque Murdochville est au carrefour de plusieurs sentiers. Les marchés ciblés sont le Québec, l’Ontario, les Maritimes, la Nouvelle-Angleterre et l’Europe.

Le promoteur était absent du point de presse à Murdochville ces jours derniers, et ses chargés de projet taisent son identité. «Il préfère conserver son anonymat et négocier avec le gouvernement avant de se faire connaître», justifie Mme Chouinard.

Il s’agit d’un Canadien, «qui investit dans des projets partout dans le monde», précise Mme Chouinard, mais pas seulement dans le domaine hôtelier. Il serait accompagné d’un «groupe d’investisseurs» tout aussi anonyme pour le projet d’auberge.

En mai 2011 à Québec, le promoteur a rencontré des représentants des ministères du Développement économique, des Affaires municipales, du Tourisme et d’Investissement Québec pour leur demander une aide financière de 2 millions $.

«On est inquiets face au temps que met le gouvernement à répondre à la requête de l’investisseur, affirme Mme Chouinard. On ne veut pas perdre un projet qui nous permettrait de faire revivre

Murdochville.» L’homme d’affaires lance un ultimatum de 30 jours, au-delà duquel la Ville «risque de perdre des capitaux privés».

L’aide du gouvernement serait «un signe d’acceptabilité sociale, pour qu’il se sente le bienvenu à Murdochville et en Gaspésie», affirme la chargée de projet. Mme Chouinard ne précise pas s’il s’agirait d’un prêt ou d’une subvention. «Le promoteur est très souple dans la façon dont ça lui sera accordé.»

Le projet initial, ébruité en 2009, totalisait 40 millions $ et 120 chambres. «On veut y aller par étapes, en suivant l’achalandage», explique Mme Chouinard pour justifier la réduction de la taille du projet. L’auberge pourrait être agrandie si les visiteurs sont au rendez-vous, ajoute-t-elle.

Si le promoteur reçoit l’aide demandée, la construction de l’auberge pourrait commencer au printemps, pour ouvrir en décembre 2013. «Ça créerait de l’emploi pour des gens de Murdochville, d’autres qui ont dû partir gagner leur pain ailleurs, et de nouveaux arrivants», souligne Francine Chouinard.

Murdochville a du mal à se relever de la fermeture de sa fonderie de cuivre, en 2002.

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