Saint-Antonin – Paul-Émile Sirois est un vrai mordu de motoneige. Non seulement il pratique ce sport depuis près de 50 ans, il le fait également en consacrant une grande partie de son temps au service du plaisir des autres, à titre de président du Club Les Amis de la Forêt de son Saint-Antonin natal. Une vraie histoire d’amour.
« Quand on était plus jeunes, mon frère avait une motoneige à la maison. On a commencé comme ça », se rappelle-t-il. « Ensuite, un autre de mes frères a été président du club ici, et moi, étant donné que j’en faisais aussi, j’ai un jour décidé de prendre la relève. »
C’était en 1976, il y a bientôt 40 ans. À cette époque, Paul-Émile Sirois était toujours sur le marché du travail, mais cela ne changeait rien. Tous ses moments libres étaient bons pour se consacrer à sa passion. Il n’a jamais arrêté.
« Parfois, il est arrivé que je finisse de travailler à 8 h du matin, puis ensuite je partais directement en motoneige pour aller faire des voyages de 5 ou 6 jours avec des amis », se remémore-t-il, tout souriant. « Le tour du Québec, je peux dire que je l’ai fait. La Gaspésie, la Côte-Nord… je suis même allé jusqu’en Abitibi. »
Le sentiment de liberté, la nature et ses paysages étaient toutes (et sont toujours!) de bonnes raisons pour monter sur sa motoneige et partir à l’aventure.
Reste que s’il adore voyager, Paul-Émile Sirois doit aussi rester en région pour vaquer à ses responsabilités au Club Les Amis de la forêt. Administration, signalisation, entretien des sentiers sont tous des éléments qu’il doit gérer quotidiennement depuis bientôt quatre décennies. C’est loin d’être banal.
En octobre dernier, le dynamisme et le dévouement de M. Sirois ont d’ailleurs été soulignés. Il a été nommé lauréat de la région du Bas-Saint-Laurent du Prix de reconnaissance des bénévoles en matière de véhicules hors route (VHR), catégorie motoneige.
« J’ai été accueilli à l’Assemblée nationale, c’était spécial. C’est tout un honneur. Je me suis toujours impliqué dans ce domaine par passion », souligne-t-il, très humblement. Une passion si grande qu’elle est aussi nourrie par le plaisir et les sourires des autres. Quand on le complimente sur la qualité de ses sentiers, c’est le plus beau des cadeaux.
BILAN DE LA SAISON
D’ailleurs, bien que la saison 2015-2016 n’ait pas été de tout repos pour M. Sirois dans les sentiers, vivant ici avec les températures douces, et là avec le verglas, il estime que les derniers mois ont été bons pour les amateurs de motoneiges, du moins dans la région. Bon nombre de voyageurs d’un peu partout au Québec ont pris d’assaut les pistes de la région, dit-il. Le seul vrai bémol au tableau est évidemment que la saison se termine bientôt avec le printemps hâtif.
Bientôt, Paul-Émile Sirois saluera donc sa motoneige avant de la revoir dans quelques mois. Aujourd’hui, à 70 ans, M. Sirois a toujours cette étincelle dans les yeux quand il parle de son sport favori. Il est fort à parier que celle-ci ne s’éteindra pas de sitôt.