Des pompiers bons samaritains se retrouvent sous enquête

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Un groupe de pompiers de Québec se retrouve sous enquête administrative pour avoir dépanné une automobiliste enlisée dans un sentier de motoneige.

Le 19 janvier dernier, ces pompiers circulaient en motoneige sur la rue Jean-Gauvin entre le boulevard Hamel et l’aéroport Jeasn-Lesage dans le cadre d’une formation sur l’extinction de feux de chalets. Il faut dire que la rue est fermée et sert de sentier de motoneige durant l’hiver.

Or, ils ont aperçu une voiture enlisée dans la neige et sa conductrice, désemparée. Danielle Marrier, qui voulait se rendre plus au nord, avait suivi un parcours conseillé par Google Maps qu’elle avait imprimé. Et l’entreprise de dépannage qu’elle avait contactée lui avait expliqué qu’il lui était impossible d’aller la chercher sur un sentier de motoneige.

Devant cela, les pompiers ont interrompu leur entraînement, sorti leurs câbles et tiré dame et voiture de leur mauvais pas.

Mais voilà que la direction du Service de protection contre les incendies de Québec, mise au courant de l’affaire, a déclenché une enquête administrative. Éric Gosselin, président du syndicat des pompiers, est outré.

«On nous a déjà dit que nos gens n’avaient pas utilisé les bonnes méthodes de travail et qu’ils n’auraient pas dû sortir la citoyenne de cette fâcheuse position-là. Pour nous, c’est aberrant d’entendre des choses comme ça alors que les pompiers sont là pour secourir les pompiers en toutes circonstances.»

À la Ville de Québec, le porte-parole, Jacques Perron explique que la direction du service veut savoir comment s’est passée l’intervention pour s’assurer que les meilleures pratiques possibles ont été utilisées en matière de santé et de sécurité au travail.

«Il y a peut-être des éléments de cette intervention-là qui n’entrent pas dans le rôle des pompiers. On le verra après. Pour l’instant, on n’en est pas à dresser des blâmes ou dresser des conclusions. L’enquête commence.»

Danielle Marrier, celle qui a été secourue par les pompiers, a pris la peine de leur envoyer une lettre de félicitations pour leur geste. Et, mise au courant de la procédure dont ils sont l’objet, elle n’en revient tout simplement pas.

«Ça, ça m’a vraiment secouée. Vraiment, ça a été un choc. D’une part, j’ai l’impression qu’ils sont punis pour un bon geste. Ils ont fait les bons samaritains et, maintenant, on veut leur taper sur les doigts. Je ne saisis pas. Je ne comprends vraiment pas.

Tout cela, il faut le dire, se passe alors que les relations de travail sont particulièrement tendues, et depuis plusieurs mois, entre les pompiers et l’administration municipale.

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