Nous sommes en droit de nous poser cette question ! Depuis déjà quelques temps, le dollar canadien ne cesse de battre de nouveaux records, se situant à plus de 83 cents américain ces derniers jours. Déjà, des signes concrets de ralentissement des exportations commencent à se manifester selon les dernières données financières fédérales. Et en prime, nous apprenons que plus de 600 employés de Bombardier Produits Récréatifs vont être mis à pied bientôt… pas très encourageant.
Pourquoi ces mises à pieds ? Chez BPR ont invoque que la vigueur de notre dollar ainsi que l’augmentation du prix des matières premières, attaquent directement les profits de la compagnie. Il faut comprendre que toute entreprise qui n’a pas le monopole d’un marché, doit rester compétitive au niveau des prix de vente de ces produits. C’est donc la première étape logique : couper dans les dépenses. Mais voilà, est-ce que ça va être suffisant ? Si la situation du dollar continue de s’améliorer (d’une certaine façon !), BPR devra peut-être hausser le coût de ses produits ou pire, couper dans la recherche et le développement ! N’oublions pas que les prochaines années sont cruciales au niveau de l’environnement. Sans compter que les gens de Valcourt, nous ont habitué à un certain leadership au niveau de l’innovation. Bref, plusieurs défis qui ont un coût.
Théoriquement, les premiers à voir une différence sur les prix devraient être les américains. Leur dollar étant moins fort, ils devront débourser plus pour le même produit mais voilà, est-ce que ça s’arrêtera là… ? Et qu’adviendra t’il des autres manufacturiers ? Auront-ils aussi à revoir leurs stratégies ? Est-ce que le fait que plus de 70% des ventes mondiales se font au É-U avantagera les manufacturiers américains ? Beaucoup de question qui demanderait l’intervention d’économistes aguerris, ce que votre humble serviteur n’est évidement pas. Un dossier à suivre pendant les prochains mois…