Depuis quelques années, les motoneigistes éprouvaient des problèmes sur une partie de sentier dans le secteur du Club de motoneige de Beauceville, en Chaudière-Appalaches. Les bénévoles du club ont fini par régler le dossier, assurant ainsi la survie de leur club.
« Nous sommes particulièrement fiers d’avoir réglé ce dossier parce que, maintenant, les motoneigistes peuvent venir chez nous et circuler librement, sans risquer de se voir imposer des infractions, a expliqué la porte-parole du Club, Mimi Drouin. Il faut savoir que le tronçon qui nous causait des problèmes se trouvait au croisement des Trans Québec 75 et 55, des sentiers essentiels pour notre région. Vous comprendrez que, pour cette raison, l’importance pour nous d’avoir réussi à créer un nouveau sentier qui permettra de contourner ce site qui nous donnait passablement de problèmes.»
La portion de sentier en question se trouvait entre le local du club et Saint-Georges de Beauce. Dans un premier temps, les bénévoles avaient été obligés de faire parcourir plus de quatre kilomètres aux motoneigistes dans le rang Saint-Charles. Ils avaient réussi à diminuer la distance à 1,5 kilomètre sauf que comme en hiver le rang était sur la terre, des motoneigistes se permettaient de passer sur les terrains de certaines résidences afin de retrouver la neige dont ils avaient besoin pour circuler. C’est là que les problèmes ont commencé.
Policier et billets
« La fin de la dernière saison a été infernale pour nous. Les propriétaires ont porté plainte à la police parce que des motoneigistes passaient sur leur gazon. Les policiers se sont présentés et distribuaient des billets d’infraction aux motoneigistes. À un certain moment, ils étaient là en permanence. Imaginez-vous toutes les bêtises auxquelles nous avions droit. Les motoneigistes ne voulaient tout simplement plus venir chez nous », a expliqué la porte-parole.
Finalement, le problème a été solutionné avec l’arrivée d’une nouvelle portion de sentier.
« Nous avons réussi à convaincre un ami des motoneigistes de nous laisser faire un sentier sur ses terres agricoles. Il nous a finalement accordé la permission, ce qui a mené à la construction d’un nouveau tronçon de plus de deux kilomètres qui solutionne tous les problèmes. Nous sommes redevenus le club que nous étions en assurant le relais entre les deux Trans Québec. »
Certains se demanderont pourquoi avoir évoqué ce cas dans cette chronique. Tout simplement pour donner une exemple de ce que doivent vivre les bénévoles pour assurer la survie des sentiers au Québec. Pour ce club de 165 membres, il a fallu investir 11 000 $ pour la création de ce nouveau sentier.