Il est heureux de voir qu’à la veille du congé des Fêtes, le conflit opposant le gouvernement du Québec et l’Union des producteurs agricoles (UPA) soit terminé. Les amateurs de motoneige, dont plusieurs visiteurs étrangers, pourront donc s’adonner librement à leur sport en ayant accès à toutes les régions du Québec.
Le comportement de l’UPA dans ce conflit était inacceptable. Afin de régler une question d’assurance-récolte qui touchait strictement le gouvernement et les agriculteurs, le syndicat a choisi de s’attaquer à une tierce partie qui n’avait rien à voir dans le conflit, soit les PME, hôtels, restaurants, stations d’essence, garages et détaillants, qui vit de l’industrie de la motoneige.
Dans plusieurs régions du Québec, certains de ces commerces étaient même menacés de fermeture si le conflit perdurait.
Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur la nature du conflit entre l’UPA et le gouvernement, qui est de toute manière réglé. Dans nos sociétés démocratiques, l’usage de moyens de pression en période de négociation est reconnu.
Toutefois, lorsque la stratégie retenue met en péril le gagne-pain de milliers de Québécois, voire de l’industrie touristique de plusieurs régions, nous sommes en droit de nous interroger sur la légitimité de ces moyens de pression.