Si les amateurs étaient plus prudents, les statistiques reliées aux accidents de motoneige seraient beaucoup plus réjouissantes.
Compte tenu du fait que nous vivons un hiver doux, le comportement du motoneigiste peut faire la différence.
« Lorsque les gens s’aventurent sur un cours d’eau, ils doivent rester dans le sentier balisé, explique le président de la Fédération des clubs de motoneigistes, Mario Côté. «Les bénévoles des clubs ont l’expérience et les connaissances pour créer un sentier sécuritaire. S’il le faut, ils vont même arroser la surface d’un lac ou d’une rivière afin d’épaissir la glace. Cela signifie que, souvent, sur le sentier balisé, les conditions sont idéales alors qu’autour, il y a des risques à circuler. Il ne faut pas oublier qu’à plusieurs endroits au Québec, il y a un manque de précipitation de neige, d’une part, mais aussi un manque de froid, ce qui fait que la glace n’est pas très épaisse. »
Il y a une logique que le motoneigiste doit respecter au cours de ses randonnées. «Une motoneige de modèle courant peut peser environ 600 livres lorsqu’elle est remplie d’essence. Ajoutez le poids de la personne, qui peut facilement tourner autour de 200 livres avec tous les équipements. Il faut de 10 à 12 pouces de glace pour que le tout soit sécuritaire. Si jamais les gens veulent s’aventurer sur un plan d’eau, il est préférable pour eux de vérifier les lieux à pied, en faisant preuve d’une grande prudence, avant de circuler en motoneige», rapelle M. Côté.
Bérubé se montre direct
Ancien vice-président de la Fédération et vieux routier du monde de la motoneige au Québec, Marcel Bérubé, de Saint-Raymond, est plus direct que le président au sujet des plans d’eau.
« C’est simple, pour moi, à moins d’avoir un sentier balisé ou encore d’être avec des gens qui connaissent très bien le secteur, un motoneigiste devrait toujours éviter un lac ou une rivière. Le fait de mesurer à pied avant de passer, si les gens n’ont pas les instruments nécessaires, ne représente pas nécessairement une façon de décider si le passage est sécuritaire. Une épaisseur de glace peut supporter le poids d’un homme, mais lorsqu’il est assis sur une motoneige, il y a une grande différence. Pour moi, la recette est simple, éviter au maximum les cours d’eau. »