Des agriculteurs de la région estrienne ont mis le cap vers la région de Québec, tôt jeudi matin pour prendre part à la manifestation de l’UPA dans le dossier de La Financière agricole. Plus d’une cinquantaine de membres du syndicat agricole font partie de la délégation dirigée par l’UPA Estrie.
Des centaines d’agriculteurs et des motoneigistes ont organisé cette manifestation devant un hôtel de Québec, où se tenait jeudi avant-midi une réunion du conseil d’administration de La Financière agricole du Québec (FADQ).
Des négociations sont en cours entre la Financière agricole et l’union des producteurs agricoles (UPA) en vue d’une entente qui pourrait permettre la fin d’un blocus qui perturbe la saison de motoneige, indique La Presse Canadienne.
Le président de l’UPA, Christian Lacasse, veut obtenir une garantie que ses membres ne feront pas les frais d’autres coupures dans un programme qui leur permet d’obtenir une compensation lorsque les prix du marché sont en-dessous de leurs coûts de production.
M. Lacasse souhaite aussi que le gouvernement mette en place un mécanisme de redistribution si jamais des surplus sont générés à cause d’une nouvelle façon de calculer ces coûts de production.
Les producteurs sont engagés depuis des semaines dans un bras de fer avec le gouvernement concernant le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) géré par la Financière agricole.
En guise de moyens de pression, les membres de l’UPA empêchent les motoneigistes d’avoir accès aux sentiers qui passent sur leurs terres.
M. Lacasse a affirmé lors d’un point de presse que des discussions intensives sont en cours depuis deux jours et se poursuivront ce jeudi. Il réclame une entente d’ici vendredi.
Le ministre de l’Agriculture, Laurent Lessard, a montré des signes d’ouverture pour étaler l’application des resserrements pour certaines catégories de producteurs.
Selon M. Lessard, l’UPA est quant à elle prête à accepter une nouvelle façon de calculer les coûts de production, qui exclut 25 pour cent des entreprises les moins productives, en échange d’un engagement à redistribuer aux agriculteurs tout surplus que cela générerait.