Chaque année, près d’un demi-million de Québécois montent leur motoneige et arpentent la trentaine de milliers de kilomètres de sentiers que compte la belle province. Or, la motoneige n’est pas qu’un phénomène local; des gens viennent des quatre coins du monde – surtout d’Europe et d’ailleurs en Amérique du Nord – pour pratiquer ce loisir hivernal chez nous, au Québec. Cette convergence touristique s’avère plutôt profitable pour l’économie d’ici.
Un bastion de la motoneige
Avec ses 175 000 motoneiges immatriculées annuellement, le Québec représente environ le tiers de tout le parc de motoneiges du Canada. Chaque année, un peu plus du quart des quelque 100 000 droits d’accès aux sentiers de motoneige québécois sont vendus à des Canadiens hors Québec, à des Américains et à des visiteurs provenant d’autres continents: l’attrait des pistes toutes blanches dépasse nos frontières.
Cette intense activité en sol québécois permet de concrétiser annuellement l’embauche d’environ 14 000 personnes dans le domaine de la motoneige, en plus de rassembler des milliers de bénévoles oeuvrant dans plus de 200 clubs. Évidemment, tout ce fourmillement profite allègrement à l’économie québécoise.
Des revenus importants
Si l’on estime que la pratique de la motoneige génère près de 30 milliards de dollars chaque année en Amérique du Nord, le Québec tire largement son épingle du jeu. En effet, les revenus de taxation, de fiscalité et de parafiscalité permettent de verser à l’État québécois plus de 110 millions de dollars annuellement.
À eux seuls, les touristes qui parcourent le Québec à motoneige dépenseraient plus de 720 millions de dollars au cours d’une seule et unique saison. Les coûts liés à leurs déplacements, leur ravitaillement et leur logement représentent d’importantes dépenses qui font la joie de plusieurs régions de la province pour lesquelles le tourisme d’hiver est un moteur économique essentiel.
Il faut également savoir que la motoneige en elle-même s’avère un élément de séduction fondamental auprès des touristes internationaux. D’après un sondage mené il y a un peu plus d’une dizaine d’années, 62% des touristes européens qui étaient venus au Québec en hiver avaient fait le déplacement outre-Atlantique spécifiquement pour pratiquer la motoneige!
Sans surprise, les Français représentent la très large majorité – soit 70% – des Européens qui viennent faire de la motoneige au Québec. La belle province, son climat rigoureux et ses grands espaces continuent de fasciner l’imaginaire de nos cousins. Quant aux 30% restants, ils sont essentiellement composés de touristes suisses et belges.