ont décidé à l’unanimité, mardi après-midi,
de porter en appel le jugement Langlois.
Les maires estiment que l’impact financier du jugement est trop important
pour ne pas le contester devant un tribunal supérieur.
Le jugement Langlois
Rappelons qu’il y a quelques semaines la juge Hélène Langlois,
de la Cour supérieure, condamnait la MRC et le gouvernement du Québec
à indemniser 600 familles qui ont souffert pendant des années
du vacarme et des odeurs d’essence causés par le passage des motoneiges
sur le sentier du Petit Train du Nord.
Le montant des indemnités pourrait atteindre 10 millions de dollars.
Cette somme devrait être prise dans les coffres des 18 municipalités.
Une fermeture qui fait réfléchir.
De plus, la juge Langlois ordonnait la fermeture de 38 kilomètres de
sentiers dans le parc du Petit Train du Nord entre Saint-Faustin-Lac Carré
et Labelle. Les résidents de ce secteur, à l’origine du recours
collectif, se plaignaient depuis sept ans du bruit et la pollution générés
par le passage de centaines de motoneiges par jour tout près de leurs
résidence.
Cette fermeture a fait réfléchir les commerçants qui
font beaucoup d’argent avec la motoneige.
Pour Jean Duchesne, de Motoneiges Canada, un organisme regroupant des gens
d’affaires, c’est une perte d’un million de dollars par jour à Sainte-Agathe
seulement, pendant l’hiver.
Mardi, la réunion des maires n’a duré que cinq minutes, le
temps de rendre officiel, devant les quatre ou cinq citoyens présents,
la demande d’appel du jugement Langlois. Les maires ont déploré
le fait que le gouvernement ne porte pas le jugement en appel.
Ils devraient déposer leur demande dans les prochaines heures en Cour
d‘appel. Si l’appel est accordé, le débat de fond aura
lieu dans les prochaines semaines. D’ici là, rien ne change: le tronçon
entre Saint-Faustin et Labelle demeurera fermé. Mais les 600 familles
devront attendre avant de recevoir les indemnités prévues par
le jugement.
