Malgré la volonté réaffirmée des producteurs agricoles de bloquer l’accès à leurs terrains, les motoneigistes de l’Outaouais pourront circuler dans d’autres sentiers. Selon le vice-président, pour l’Outaouais, de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Sylvain Marchand, la saison 2010-2011 n’est pas menacée dans la région de l’Outaouais.
« Le boycott des agriculteurs est embêtant, mais je vous rappelle que la région compte 2 800 km de sentiers de motoneige, dont 150 km sur des terres agricoles. Nous aurons donc accès à la majeure partie du réseau, sans passer sur les terres agricoles qui nous sont maintenant interdites. Aussi, certains agriculteurs ne suivront pas le mot d’ordre de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et laisseront libre passage aux motoneigistes », a indiqué M. Marchand.
« Mais la situation nous préoccupe quand même car certains producteurs agricoles ne sont pas contents que nous utilisions le reste du réseau car ils voulaient que la saison soit annulée. Ils pourraient donc décider de nous bloquer l’accès à leurs terres l’an prochain, même si leur conflit avec le gouvernement du Québec est réglé.
« De plus, l’interdiction de passer sur les terres agricoles oblige les membres vivant à Gatineau et dans le sud de la région de l’Outaouais, à transporter leurs motoneiges sur de plus grandes distances pour se rendre là où les entiers sont ouverts.
« Pour nous, il est hors de question de ne pas ouvrir nos sentiers car nos membres veulent faire de la motoneige et les clubs ont des salaires à payer et de l’équipement qui coûte cher », a-t-il ajouté en précisant que la vente de cartes de membre des clubs de la région va bon train.
Les motoneigistes sont donc prêts et attendent la neige. Dès qu’il y aura 30 centimètres de neige au sol, les sentiers seront compactés et la saison débutera. Malgré le faible enneigement des deux derniers hivers, les clubs de motoneige ont réussi à entretenir leurs sentiers de la mi-décembre à la troisième semaine de mars. La présence de sentiers aménagés sur d’anciennes voies ferrées et un entretien plus minutieux, permettent de circuler dans des conditions climatiques plus capricieuses. « On parle souvent du manque de neige dans le sud de la région mais il y en a toujours plus dans le nord, où se trouvent la plupart des sentiers », a-t-il conclu.