Les agriculteurs de Lac-Saint-Jean-Est permettront aux motoneigistes de circuler sur leurs terres cet hiver, mais refusent de s’engager au-delà des douze prochains mois.
Réunis hier soir à Saint-Bruno, afin de statuer sur la proposition de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, les quelque 65 agriculteurs présents ont dit non à une entente de cinq ans, comme le souhaitaient les élus.
Selon eux, il existe beaucoup trop d’irritants pour conclure un tel pacte.
Les agriculteurs qualifient d’insuffisante l’offre de 100 000$ dans le contexte où le territoire de Lac-Saint-Jean-Est compte davantage de kilomètres de sentiers que celui de Saguenay, où l’on accorde 200 000$ aux agriculteurs.
«C’est certain que le modèle de Saguenay revient tout le temps», exprime le porte-parole du comité de médiation, Pierre Turcotte.
Les personnes présentes ont dénoncé la façon dont l’offre a été rendue publique.
«Ils ont fait leur conférence de presse sans nous en parler, sans nous prévenir. Il me semble que ça faisait partie de l’ordre des choses. Les producteurs l’ont très mal pris», rapporte Pierre Turcotte.
Les agriculteurs déplorent par ailleurs le concept élaboré par la MRC afin d’amasser les 100 000$ qui leur seront remis. Selon les termes de la proposition, l’enveloppe serait défrayée équitablement par l’organisation municipale, la Chambre de commerce et d’industrie de Lac-Saint-Jean-Est et les clubs de motoneigistes du territoire.
«Demander aux clubs qu’ils déboursent 33 000$ par année, ça n’a aucun sens. Surtout quand on leur dit d’organiser des soupers spaghetti, déplore le porte-parole. La MRC doit se responsabiliser, comme elle l’a fait pour la Véloroute ou pour venir en aide au Mont-Lac-Vert l’an passé. C’est ce qu’ont dit les agriculteurs qui étaient présents ce soir. L’année qui s’en vient nous permettra de négocier tout ça.»
Entre autres choses, les agriculteurs de Lac-Saint-Jean-Est aimeraient que le nombre de kilomètres de sentiers passe de 146 à 120 cette année.
Cette épuration, explique Pierre Turcotte, permettra de revoir à la hausse le montant octroyé au kilomètre. Les compensations offertes aux propriétaires de lots à bois devraient quant à elle être puisées dans le programme Volet II, qui concerne la mise en valeur du milieu forestier.
«Malgré tout, il y aura de la motoneige cette année et nous serons à l’aise avec les compensations de 100 000$», termine Pierre Turcotte.