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Les clubs de motoneigistes réclament l’aide de Québec

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L’entretien du réseau des sentiers coûte de plus en plus cher
 
Si l’industrie de la motoneige se porte bien au Québec, ce n’est pas le cas des clubs de motoneigistes, qui sont aux prises avec un important problème de sous-financement. Ils réclament donc l’aide de Québec.
 
C’est l’un des sujets qui furent abordés lors de la rencontre annuelle régionale précédant le début de la saison de motoneige, le 17 novembre. Les représentants des 11 clubs de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec (Matagami, Lebel-sur-Quévillon et Radisson) étaient alors réunis à St-Mathieu-d’Harricana, près d’Amos.
 
«Nous avons fait l’inventaire de nos besoins, et on parle de 27 M $ sur 5 ans juste pour assurer le maintien du réseau actuel. On ne parle même pas de développement. Mais avec 32 000 km de sentiers, on considère que nous sommes arrivés à maturité», explique Dany Quirion, président de la Fédération des clubs motoneigistes du Québec (FCMQ), qui était de passage dans le cadre de sa tournée annuelle des régions.
 
Explosion des coûts
 
C’est que les coûts pour l’entretien des sentiers ont explosé. La machinerie coûte plus cher, le prix du diesel a augmenté considérablement et le remplacement des infrastructures est beaucoup plus onéreux.
 
«Au niveau des infrastructures, plusieurs ont été construites il y a 40 ans alors qu’il n’existait à peu près aucune norme. Aujourd’hui, elles sont désuètes et il faut les remplacer à fort prix parce qu’il faut se conformer aux normes environnementales. On est d’accord avec le principe, mais ç’a fait exploser les coûts», a précisé M. Quirion.
 
Ottawa et les utilisateurs
 
La FCMQ estime que les utilisateurs-payeurs font leur part. Ils contribuent 55 $ de plus qu’il y a deux ans, ayant vu leurs droits d’accès (280 $ en prévente, 340 $ après le 9 décembre) augmenter de 40 $ et la redevance sur l’immatriculation de 15 $.
 
«Nous avons reçu un gros appui du gouvernement fédéral, qui a injecté 17 M $ sur quatre ans au Québec pour nous aider à remplacer 115 surfaceuses, soit 25 pour cent de la flotte. Ici, dans votre région, ce sont 16 machines qui ont ainsi été renouvelées grâce à cette aide, a d’abord rappelé Dany Quirion.
 
«En connaissez-vous beaucoup, vous, des industries axées sur le bénévolat qui génèrent des retombées de 2 milliards?» – Dany Quirion Au tour de Québec
 
La FCMQ a aussi réinvesti des sommes importantes par le biais de son programme d’assistance financière pour le renouvellement de la flotte de surfaceuses. Celui-ci est passé de 950 000 $ par année à 2,4 M $ en quatre ans.
 
«C’est maintenant au tour de Québec de faire sa part, a-t-il poursuivi. On demande au gouvernement de réinjecter des sommes à partir de l’apport dans les coffres de l’État de 200 M $ provenant de l’industrie de la motoneige.»
 
Un réseau en évaluation
 
S’appuyant sur une toute nouvelle étude d’impact économique de la motoneige au Québec, le président de la FCMQ rappelle que cette industrie génère des retombées de 2 milliards de dollars chaque année.
 
«En connaissez-vous beaucoup, vous, des industries axées sur le bénévolat qui génèrent des retombées de 2 milliards? Ce sont pas moins de 5000 bénévoles qui entretiennent ces 32 000 km de sentiers. Nous procédons actuellement à la réévaluation de l’ensemble du réseau. Si on manque de financement pour l’entretenir, il va falloir en laisser aller des bouts. Mais aucun village ne voudra perdre ses retombées de la motoneige», prévient Dany Quirion.

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