Suite au discours servi par le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) lors de son congrès annuel tenu à Québec, il appert que les coupures au programme de soutien à l’agriculture ne seraient plus le seul motif pour refuser l’accès des terres agricoles aux motoneigistes.
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C’est la constatation faite par Le Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA) qui estime désormais que ce sont les privilèges détenus par l’UPA qui pourraient occuper le premier rang des priorités lors des négociations avec le ministre de l’Agriculture.
«Il semble maintenant que dans le dossier de l’accès aux motoneiges, ce n’est plus seulement le 25% de l’ASRA (assurance stabilisation) qui est dans la mire de l’UPA», observe Pierre Saint-Germain, vice-président du CEA.
Un communiqué émis par l’UPA au début de décembre confirme en effet que des revendications concernant l’accréditation syndicale unique et le financement obligatoire d’une seule organisation font maintenant partie des raisons pour bloquer les sentiers de motoneige.
«Initialement, le mouvement pour bloquer les pistes est venu de la base qui voulait contester les coupures à l’ASRA», mentionne Gilles Brouillard, président du CEA. «On a l’impression que l’élite syndicale a décidé d’utiliser cette cause pour sauver son monopole et maintenir l’obligation des producteurs de verser des cotisations et des contributions à l’UPA.»
«À vouloir tout mettre dans le blocus, l’UPA risque de nous mettre beaucoup de monde à dos, comme les hôteliers par exemple», précise M. Saint-Germain. «Ils sont pourtant les véritables ambassadeurs de nos produits régionaux!»
«Négocier est le propre de tout syndicat mais le faire sur le dos des autres n’est certes pas une stratégie gagnante. Au départ, le blocus des sentiers de motoneige nous place dans une position perdante face à l’opinion publique. La pensée monopoliste n’a plus sa place dans notre société et souvent, par manque de vision, amène à des actions qui non seulement ne portent pas le message, mais contribuent à le faire mal paraître», ajoute M. Saint-Germain.