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ToggleLors de mon séjour dans les Monts-Valin, à l’Auberge du km 31, j’ai eu la chance d’essayer, pour une première fois, l’ensemble de conversion d’hiver pour motocross Timbersled ARO 120, conçu par Polaris. Durant le présent article, je vais vous décrire mon expérience de conduite et une brève présentation mécanique étant donné que les composantes se résument à un ski et une chenille.
Présentation mécanique
Commençons par le ski qui remplace la roue avant. Le Timbersled Traverse Ski, qui est d’une largeur est de 11,5 pouces permet d’avoir un ratio de 1 pour 1 avec la chenille de la même largeur. Le fait d’avoir ce ratio permet à la chenille de suivre le chemin tracé par le ski, ce qui augmente la précision en « sidehill » et dans les virages. Les côtés et la forme du ski à trois quilles permettent d’avoir une meilleure adhérence et plus de précision.
Le ski est aussi très agressif. Il est doté de 3 lisses qui permettent une meilleure adhérence sur la neige durcie et un bon contrôle en neige profonde. En ayant une lisse principale très haute, cela permet de garder la ligne dans les bouts droits et les virages. Si l’on penche beaucoup la moto en virage, les deux lisses de chaque côté du ski l’empêche de glisser sur le côté.
Pour ce qui est de la chenille, il s’agit du modèle le plus petit des ARO, comme le nom l’indique, il a une chenille de 120 pouces de long. Aussi, la chenille est de 11,5 pouces de large avec des crampons de 2,5 pouces de long. Franchement, je n’ai pas essayé la machine dans des ascensions fulgurantes, mais la flottaison en neige profonde était très bonne.
Aussi, le système est équipé d’une suspension qui est relativement semblable à celle d’une motoneige. Elle est équipée de 2 amortisseurs, soit un à l’avant et un à l’arrière du mécanisme, ce qui permet à la chenille de bien s’adapter au sol pour avoir un contact sur la neige le plus longtemps possible pour augmenter la traction. L’angle d’approche de la chenille est optimisé pour améliorer la flottaison dans la neige profonde. La suspension est configurée de sorte que les amortisseurs FOX ZERO Pro de série fournissent 30 % plus de débattement à l’avant et 2 pouces pour celui à l’arrière.
Expérience de conduite
Comme je mentionne dans le titre de mon article, il s’agit vraiment d’une expérience. Il n’a rien qui rejoint la conduite d’un Timbersled. J’ai conduit des motocross pendant plusieurs années et je me suis dit au préalable que cela allait être un peu le même type de conduite ; mais non. Le Timbersled est vraiment dans une classe à part.
Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en ligne de compte au niveau de la performance et du confort d’un Timbersled, car il s’agit d’un « kit » de conversion. Le motocross qui est choisi pour mettre sur le kit guide beaucoup le comportement et la puissance transmise à la chenille. Pour ma part, le kit était installé sur un CRF450, soit relativement la plus grosse mécanique pour une moto de type « full cross ». Il y a certains enduros qui offrent une cylindrée plus grosse et certains accessoires supplémentaires comme une lumière à l’avant.
Le 450 offrait des performances assez honnêtes dans son ensemble. Il reste néanmoins que la chenille donne une restriction assez importante au moteur. Pour ceux qui désirent s’en procurer un, ne pensez pas que ce genre de véhicule va accoter les performances des gros cylindrés de motoneiges de montagne. Il s’agit d’une vocation et d’un type de conduite complètement différent.
Un autre facteur qui peut entrer en ligne de compte est l’autonomie du motocross, car son réservoir est relativement petit. Pour se promener toute une journée, le réservoir n’est pas suffisant. Il faut donc penser avoir avec soi un réservoir de plus, mais même avec cela, on n’a pas l’autonomie d’une motoneige.
Je suis majoritairement un conducteur de motoneige de montagne et j’ai donc pensé que la machine allait reproduire un peu cette conduite ; mais non. J’ai été surpris par la difficulté de la conduite lorsque l’on est sur la neige dure. Le ski est très agressif ce qui rend les virages très difficiles. Cependant, lorsque l’on tombe dans la poudreuse, on parle d’une tout autre machine. La conduite devient intuitive et douce. Elle se comporte bien dans la neige et la suspension du motocross offre une bonne absorption des impacts à l’avant lorsqu’on prend des bosses ou si on fait des sauts. En étant un motocross, il s’agit d’une machine manuelle. Il faut gérer un levier d’embrayage et un sélecteur de vitesse. En été, c’est tel que tel, mais avec des bottes d’hiver et des gants, on parle d’une tout autre paire de manches. Au moins, on n’utilise pas réellement toutes les vitesses de la moto. On se tient surtout aux alentours de la troisième vitesse, car la chenille limite fortement les performances de cette dernière. C’est donc moins un gros casse-tête avec les bottes.
Je dois dire que je suis réellement tombé sous le charme du Timbersled. Je suis arrivé dans les monts avec de grosses attentes et il a bien répondu à celles-ci. Au premier essai, j’ai été extrêmement surpris par la difficulté de la conduite, mais après quelques heures à apprivoiser la machine, l’aisance se faisait de plus en plus sentir et le potentiel qu’elle offre est frappant. Ce bolide permet vraiment de se faufiler partout entre les arbres et dans des endroits reculés en neige profonde.
J’aimerais remercier l’Auberge du km 31 pour l’accueil et la qualité des services que nous avons eus lors de notre passage dans les Monts-Valin avec l’équipe de Motoneiges.ca
J’aimerais aussi remercier Mathias Sports d’avoir rendu cet essai possible.