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ToggleMapgears conquiert l’industrie de la motoneige
Daniel Morissette, PDG de Mapgears, présente l'application développée par Mapgears. (Photo courtoisie)
L’entreprise technologique saguenéenne Mapgears se démarque dans l’industrie de la motoneige en Amérique du Nord avec le lancement d’applications mobiles facilitant la navigation des motoneigistes sur les sentiers à l’aide d’une carte interactive. Les applications se sont retrouvées au sommet du palmarès des applications payantes les plus téléchargées sur les magasins Google Play et Apple Store à l’échelle canadienne dès leur lancement en décembre.
Mapgears, en collaboration avec la firme québécoise Créations Igloo, a développé les applications pour la Fédération des clubs de motoneige de l’Ontario et celle du Nouveau-Brunswick.
« On travaille déjà avec plusieurs fédérations dans cinq provinces [Ontario, Nouveau-Brunswick, Manitoba, Saskatchewan et Nouvelle-Écosse] et deux États américains [Massachussetts et Wyoming]. On a développé au cours des dernières années des solutions de gestion de leurs sentiers, pour le surfaçage notamment, et une application pour le grand public sur laquelle on peut voir tous les sentiers et les services disponibles à proximité », explique le président-directeur général de Mapgears, Daniel Morissette.
Cette carte interactive peut se trouver gratuitement sur le site Evouala.
La nouvelle application mobile se distingue par la possibilité de l’utiliser à la fois en ligne et hors connexion. Une fois téléchargée sur un appareil mobile, l’utilisateur peut avoir accès aux mêmes fonctions que sur le Web, mais sans avoir besoin d’être connecté. Il s’agit d’un aspect extrêmement utile lors de randonnées sur les sentiers de motoneige, où la couverture cellulaire est parfois absente.
« Ça permet de se localiser sans connexion. Peu importe où on se trouve, on a toutes les cartes de la province dans la main. Il y a toujours un point GPS qui permet de savoir exactement où on se trouve. […] Tous les services, comme les restaurants, l’essence, l’hébergement, demeurent disponibles », souligne M. Morissette.
Croissance rapide
Lancées en décembre, juste avant Noël, les applications mobiles ont déjà été achetées par 20 000 personnes. Elles ont atteint le sommet des applications payantes téléchargées au Canada sur Google Play et Apple Store pendant plusieurs semaines, et se trouvent toujours dans le top 15 (incluant les jeux).
« Pour notre entreprise, c’est positif. C’est la continuité d’un créneau qu’on développe depuis plusieurs années. On arrive maintenant avec un produit complet et clé-en-main », affirme le PDG.
L’entreprise travaille maintenant sur l’application pour la fédération de motoneige du Wyoming, qui sera lancée dans les prochaines semaines. Mapgears souhaite également se faire connaître dans la « Snow Belt » américaine, composée de 21 États.
« On poursuit les discussions. La prochaine étape qu’on vise pour notre développement, c’est par là », mentionne Daniel Morissette, précisant que certaines provinces canadiennes, comme le Québec, possèdent déjà leurs propres cartes Web.
Autres marchés
Mapgears, qui se spécialise depuis 2006 dans la cartographie sur Internet, dans les domaines nécessitant la prise de décision en se basant sur des informations disponibles en temps réel sur une carte, souhaite exporter l’expertise développée dans le domaine de la motoneige vers d’autres industries.
« La croissance de notre entreprise est basée sur notre plateforme Evouala. […] On peut se baser sur ce qu’on a fait pour la motoneige pour développer des produits répondant aux besoins d’autres industries. La foresterie est un des domaines où on essaie d’arriver avec un produit clé-en-main pour les prochaines années », explique le PDG.
L’entreprise poursuit également des projets-pilotes avec les municipalités de Saint-Honoré, dans la région, et Blacksburg, en Virginie, pour offrir un suivi du déneigement sur une carte interactive en temps réel.
« On travaille sur un système flexible offrant les mêmes services que les grands fournisseurs, mais à un coût moindre. On visera probablement plus les petites municipalités », conclut M. Morissette, précisant que le développement se poursuit pour cette application.