Mauricie – un début de saison décevant pour les motoneigistes

Mauricie - un début de saison décevant pour les motoneigistes

C'est le nerf de la guerre et jusqu'à présent, Dame Nature n'a pas collaboré. L'absence de neige au sol a ralenti le début de saison de motoneige dans la région.

Si la majorité des sentiers sont ouverts à la circulation, certains se font attendre. C'est sans compter les cours d'eau qui ne sont pas tous gelés. Quant aux conditions de conduite, elles sont difficiles, puisque le manque de neige signifie que les tracés sont extrêmement durs et glacés. Bref, quelques bordées de neige supplémentaires seront nécessaires afin de pouvoir pleinement profiter de l'activité.


Photo à titre indicatif

«Si on avait eu droit à la moitié de ce qui est tombé à Washington, ce serait parfait!», rigole Normand Drolet, président du Club de motoneige Champlain, dont les sentiers sont ouverts partiellement sur tout le territoire, de Sainte-Marthe à Sainte-Anne-de-la-Pérade.

«On aurait besoin de deux ou trois autres coups de 15 cm de neige. Il ne faut pas que ça tombe tout au même moment, sinon, ce sera trop compact.»

Plus au nord, les liens entre Shawinigan et La Tuque se font attendre, puisqu'il est difficile de rejoindre Doheny, où le sentier 355 mène jusqu'en Haute-Mauricie.

«Il y a un petit secteur qui n'est pas surfacé, par manque de neige et de froid dans le secteur. Pour se rendre à La Tuque à partir de Lac-aux-Sables jusqu'à Doheny, ce sentier n'est pas ouvert par manque de neige», précise Kevin Vézina, responsable des communications pour le Club de motoneiges de la Mauricie.

Les conditions sont aussi périlleuses pour atteindre La Tuque par la rivière Saint-Maurice, puisque celle-ci n'est pas entièrement gelée. D'ailleurs, ce ne sont pas tous les cours d'eau qui ont un couvert de glace pouvant supporter les engins. La prudence est de mise et les clubs insistent afin que les motoneigistes respectent les tracés balisés.

«Nous avons arrosé sur plusieurs rivières, mais il y a encore des bouts sur la rivière Batiscan où ce n'est pas gelé, il y a trop de courant. Il faut être très prudent», dit M. Drolet.

C'est au Centre-du-Québec que la situation est la plus difficile. Géographie oblige, il y est tombé moins de neige, et le relief plat du territoire fait que celle-ci y a été soufflée. Au Club des neiges de Sorel-Tracy, qui s'occupe de l'entretien des sentiers les plus à l'ouest du Centre-du-Québec, les motoneigistes n'ont pas encore obtenu le feu vert afin de circuler sur tous les tracés.

«Il y a des sentiers fermés, mais ça peut circuler pareil. C'est carrossable à 50 ou 60 % je dirais, avec certaines places qui le sont moins, surtout lorsque nous sommes sur les labours», explique Richard Éthier, secrétaire-trésorier pour l'organisme.

Impact minime sur les clubs

On pourrait croire que ce début de saison retardé pourrait nuire aux clubs de motoneiges, mais tous semblent s'en sortir passablement bien, puisque la majorité des abonnements sont vendus avant même le début de la saison, ce qui permet à ces organismes de compter sur un budget fixe.

«Nous sommes un petit peu en retard sur la période habituelle. Normalement, le dernier coup se donne aux environs du 15 janvier. C'est à ce moment que beaucoup de monde font leurs achats», dit M. Éthier.

Avec un début de saison tardif, ce sont plutôt les relais et concessionnaires qui écopent, puisque les clients s'y font rares.

«Pour les relais, c'est tranquille, il n'y a pas beaucoup de trafic, ce n'est pas du monde de l'extérieur. Les concessionnaires me disent que les vêtements et les motoneiges ne se vendent pas depuis que nous avons eu de la pluie. Ce sont souvent eux qui ont de la misère, alors que nous, pas tant», conclut M. Drolet.

En Mauricie, sept clubs de motoneige couvrent la région alors qu'au Centre-du-Québec, au nord de l'autoroute 20, ce sont cinq clubs qui s'assurent que les sentiers y sont bien entretenus.

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