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Modifier l’échappement, une pratique interdite

Modifier l’échappement

Modifier l’échappement, une pratique interdite

Motoneige Modifier l’échappement, une pratique interdite

Certains motoneigistes décident de modifier l’échappement de leur motoneige. Ce geste irréfléchi peut entraîner deux conséquences importantes à savoir la perte de droits de passage et des amendes à payer en vertu de la loi.

Photo : Julien Cabana

« C’est simple, il est interdit de modifier l’échappement d’une motoneige comme le mentionne clairement la loi, annonce d’entrée de jeu Michel Garneau de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec. Les gens qui agissent de la sorte, nuisent beaucoup à l’activité motoneige, parce qu’ils dérangent les gens qui habitent le long des sentiers. Nous nous battons depuis plusieurs années pour éliminer les irritants qui nuisent à l’acceptabilité sociale de la motoneige. Tous nos efforts peuvent être détruits en un rien de temps à cause de ce genre de geste irresponsable. »

Dans la loi des véhicules hors route, il est clairement mentionné : est interdit toute modification du véhicule susceptible de diminuer sa stabilité ou sa capacité de freinage ou d’accroître sa puissance d’accélération ou susceptible d’augmenter les émanations de bruit ou le rejet d’hydrocarbures dans l’environnement. Les amendes imposées peuvent varier entre 275 $ et 1100 $.

Très nuisible

La personne propriétaire de la motoneige doit s’attendre à une perte de performance de son engin.

« Il est prouvé que les silencieux qui sont changés viennent nuire à la puissance de la motoneige par rapport à l’équipement installé par le fabricant, affirme Michel Garneau. Lorsqu’ils décident d’installer un système d’échappement précis sur un modèle de motoneige, les fabricants savent ce qu’ils font. Ces systèmes sont parfaitement calibrés pour chacune des motoneiges. Il est arrivé qu’un fabricant fasse des essais avec plus de 100 modèles d’échappement avant de trouver le bon qui permettait à la motoneige de performer au maximum. »

Toujours selon Garneau, il n’est pas possible d’acheter ce genre de système modifié puisque la vente en est interdite au Québec.

« Trop souvent, ce sont des gens qui développent eux-mêmes des systèmes dans leur garage (jobbeurs) ou des compagnies de l’extérieur du Québec qui arrivent à les vendre à des amateurs de motoneige. Il y a une certaine tolérance dans le cas des systèmes prévus pour les motoneiges de compétition, mais pas pour les sentiers. Chez les fabricants, une batterie d’ingénieurs travaillent à développer ces systèmes pour qu’ils conviennent parfaitement. »

Une mécanique bien rodée

Durant l’entrevue, à plusieurs reprises, Michel Garneau mentionnait :

« Il ne faut pas oublier qu’une motoneige c’est un ensemble de pièces mobiles qui sont organisées pour pouvoir travailler ensemble lorsque le véhicule est en mouvement. Tenter de modifier une de ces pièces influencera certainement toute la mécanique. Les fabricants ont mis des années à créer et à mettre au point ces pièces qui sont en interactions très précises selon des paramètres tout aussi précis. De jouer avec cette combinaison risque d’entraîner des problèmes. »

Les dirigeants de la Fédération ont demandé au ministère des Transports de revoir à la hausse les montants des amendes. Ils croient que cela aurait un véritable effet dissuasif sur les contrevenants. Les agents de surveillance donnent des constats d’infraction lorsqu’ils sont en présence d’une motoneige modifiée. Toutefois, comme les amendes ne sont pas très élevées, les gens continuent de contrevenir à la loi comme bon leur semble.

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