Le relais du mont Apica pourra être construit. Le concessionnaire de l'Étape autorise finalement le Club de motoneigistes du Lac-Saint-Jean à aller de l'avant avec son projet d'un demi-million $, provenant de fonds publics, et qui prévoit l'aménagement d'un site d'accueil et d'un casse-croûte.
La construction du relais était menacée, en raison d'une clause d'exclusivité que la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) a accordée au concessionnaire de l'Étape, un consortium composé des Restaurants Le Coq Rôti et de Constructions Grimard. En effet, le contrat leur garantit l'absence de concurrence à l'intérieur de la Réserve faunique des Laurentides pendant 50 ans.
Mais après discussions, le concessionnaire de l'Étape a finalement dit oui, mais sous plusieurs conditions.
«On est vraiment contents. Ils ont été de vrais gentlemen. Ça n'a pris qu'une journée pour en discuter et ce qu'ils demandent est à notre avis juste et honnête», commente le responsable des communications au club de motoneige, Daniel Perron.
Une entente préliminaire a été conclue cette semaine pour permettre au club d'amorcer ses démarches en vue de la construction du relais. Les travaux devraient débuter au cours de l'été pour une ouverture à la prochaine saison hivernale. Le coût du projet, estimé à 500 000 $, est assumé principalement par le gouvernement fédéral et la MRC Lac-Saint-Jean-Est.
Selon l'entente, le club de motoneige s'engage à fournir annuellement les chiffres de ventes et volume d'essence aux concessionnaires de l'Étape. Le prix de l'essence devra être supérieur d'au moins 5 % de celui de l'Étape.
Le relais devra être réservé aux motoneigistes et il ne sera pas accessible aux automobilistes. Quant à la nourriture, les concessionnaires auront également un droit de regard sur le choix de l'opérateur de la concession du relais. L'offre de service de nourriture devra être soumise et acceptée annuellement par le consortium qui a obtenu le contrat de l'Étape. Ce dernier peut à tout moment exiger le retour et le respect de l'exclusivité en cas de dérogation au protocole.
Et si la SEPAQ exigeait des redevances sur les activités du relais de motoneige, tous les frais seraient à leur seule charge, sans recours contre les propriétaires de la halte routière de l'Étape.