Table des matières
ToggleMotoneige: cohabitation difficile à Saint-Louis-de-France
Crédit Photo : Le Nouvelliste
Ouvert depuis quelques années, un tronçon de sentier de motoneige continue à alimenter la discorde sur la rue Saint-Aimé, dans le secteur Saint-Louis-de-France. Un résident de la rue se plaint du non respect de la limite de vitesse et des heures d’ouvertures par les motoneigistes, malgré la surveillance effectuée par la police de Trois-Rivières et par le Club de motoneige du comté de Champlain.
Depuis quelques années, les motoneigistes qui circulent sur le sentier C1 du Club peuvent passer par la rue Saint-Aimé pour se rendre jusqu’à Saint-Étienne-des-Grès. Auparavant, ils devaient contourner le secteur, ce qui rallongeait leur trajet de près de 45 minutes. Puisqu’ils circulent dans un quartier résidentiel, les adeptes de la motoneige doivent cependant respecter la limite de vitesse fixée à 30 km/h. De plus, la circulation est interdite sur ce tronçon entre 23 h et 7 h.
Or, selon Alain Milette, ces règles sont peu souvent respectées.
«Ça passe en fou ici, et souvent à 2 h, 3 h du matin», dénonce-t-il.
Le résident s’est d’ailleurs muni d’une caméra de surveillance et envoie régulièrement des vidéos des contrevenants au Club de motoneige du comté de Champlain.
Opération de sensibilisation
Le vice-président du Club de motoneige, François Massicotte, était présent samedi après-midi pour rappeler aux motoneigistes passant à cet endroit les règles à respecter. L’enjeu est pris au sérieux par M. Massicotte et son équipe de bénévoles, qui a d’ailleurs travaillé dur pour obtenir ce «droit de passage fragile».
«Ça a pris un an de travail des bénévoles pour obtenir ce droit de passage de la part de la Ville de Trois-Rivières, souligne-t-il. Mais si les résidents se plaignent, la Ville va retirer ce droit. C’est d’ailleurs aussi ce qu’on dit aux gens, qu’il faut faire attention pour que ça ne ferme pas.»
M. Massicotte estime toutefois que les motoneigistes qui contreviennent aux règles sur la rue Saint-Aimé sont peu nombreux.
«Ce serait dommage qu’on paie pour une minorité, comme c’est souvent le cas», déplore-t-il.
Alain Milette a déjà porté plainte à la Ville pour les inconvénients qu’il subit à cause des motoneigistes contrevenants. Mais contrairement à ce que craint François Massicotte, il affirme que sa plainte n’a aucun poids.
«On m’a dit: ‘’on va prendre les mesures en conséquence’’, relate-t-il. Mais les mesures, c’est d’envoyer les policiers faire un peu de surveillance de temps en temps. Quand il y a de la surveillance, les gens respectent les règles, ajoute-t-il. Mais dès qu’il n’y en a plus, ils s’en moquent.»
Malgré son mécontentement, M. Milette assure être en bons termes avec le Club de motoneige du comté de Champlain. Il affirmait d’ailleurs samedi être reconnaissant pour le travail de sensibilisation et de surveillance que mènent régulièrement des patrouilleurs bénévoles de l’association.
La cohabitation n’est toutefois pas aussi ardue pour tous. Une autre résidente de la rue Saint-Aimé même est plutôt heureuse d’avoir un sentier dans sa cour arrière.
«Ça fait une place pour marcher, indique Nicole Marchand, qui habite à cet endroit depuis 45 ans. Et puis on nous respecte, les gens ralentissent quand ils me voient avec mon chien.»
Mme Marchand affirme par ailleurs ne pas être dérangée par les motoneigistes qui passent à cet endroit.
«L’hiver, les fenêtres sont fermées, alors je ne les entends pas», assure-t-elle.
Portes ouvertes
Le Club de motoneige du comté de Champlain a profité de la journée portes ouvertes sur les sentiers de la Fédération des clubs de motoneige du Québec pour mener cette activité de sensibilisation à Trois-Rivières. Des patrouilleurs en motoneige de la Direction de la police de Trois-Rivières (DPTR) devaient également être présents samedi sur la rue Saint-Aimé, ce qui n’a finalement pas été le cas. Selon la DPTR, les deux patrouilleurs étaient plutôt sur les sentiers de l’ouest de Trois-Rivières et seront dans le secteur est dimanche.
Une autre activité similaire a été menée à Saint-Narcisse, avec la présence de policiers de la Sûreté du Québec.