La faible accumulation de neige au sol ne décourage pas les détaillants de motoneige, qui espèrent toutefois recevoir une grosse bordée juste à temps pour les Fêtes.
« La saison va décoller quand il va y avoir de la neige. Les adeptes sont prêts. Tout est en place. C’est rare de faire de la belle motoneige avant janvier. On est dans la normale », a affirmé Robert Bégin, copropriétaire de SM Sport, à Québec.
Au niveau des ventes chez Adrénaline Sports, les résultats des mois d’octobre et de novembre sont similaires à ceux enregistrés l’an dernier. S’il y a une diminution à certains endroits, les détaillants l’attribuent plus au contexte économique qu’aux conditions climatiques.
« Nous avons noté une baisse de l’achalandage, mais les achats sont plus concrets », a ajouté Robert Baril, directeur du marketing chez Adrénaline Sports.
Au département des pièces, les activités tournent un peu au ralenti.
« Plus on va avoir de la neige au sol rapidement, plus les gens vont se presser, mais ce n’est pas le cas présentement », souligne-t-il.
Même dans les Monts-Valin, au Saguenay, une région réputée pour ses quantités impressionnantes de neige, les surfaceuses sont au garage.
Comme les ventes sont concentrées en octobre, novembre et décembre, les vrais mordus n’attendent pas la première chute de neige pour changer de modèle.
Retombées énormes
La pratique de la motoneige représente des retombées économiques directes et indirectes de l’ordre de 1,3 milliard de dollars au Québec.
« C’est un loisir. C’est sûr que tout le monde a hâte que ça commence. À chaque année, on a l’impression qu’il n’y aura pas d’hiver, mais il y en a toujours un, finalement », a dit Jean Duchesne, directeur général de la Fédération des clubs de motoneige.
Quand les adeptes investissent des milliers de dollars pour l’achat d’une motoneige qu’ils utilisent environ dix semaines par année, l’hiver ne débute jamais assez tôt. Malgré les coûts associés à ce sport, la motoneige semble être inscrite dans les gènes des Québécois.
« Le membership ne bouge pas. S’il y a quelque chose, il augmente tranquillement sans véritable effort pour développer l’activité. C’est clair qu’il continue d’avoir un engouement incroyable. C’est devenu culturel », a soutenu M. Duchesne.
La Fédération des clubs de motoneige regroupe quelque 80 000 membres au Québec, mais on estime qu’au-delà de 125 000 personnes pratiquent cette activité. La vente des droits d’accès a connu des difficultés, l’an passé, à la suite des moyens de pression des agriculteurs, mais tout est depuis rentré dans l’ordre.
À GARDER À L’ESPRIT
- La Sûreté du Québec rappelle aux amateurs de motoneige de faire preuve de prudence à l’approche du début de la saison.
- Seulement que pour les premiers mois de 2011, 18 motoneigistes ont perdu la vie, soit le même nombre que pour l’ensemble de la saison 2010.
- Les excès de vitesse, l’abus d’alcool et les imprudences constituent les principales causes d’accidents.