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Motoneiges: le modèle du Saguenay à l’étude en Mauricie

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La Fédération de l’Union des producteurs agricoles de la Mauricie, qui tenait jeudi son assemblée générale annuelle, est en train d’examiner la possibilité d’une entente afin d’harmoniser les relations entre les producteurs et les motoneigistes qui circulent sur leurs terres en hiver.

Bien qu’il soit encore loin de la coupe aux lèvres, le président de la FUPAM, Martin Caron, ne nie pas que certains producteurs commencent à envisager l’idée de faire comme au Saguenay et charger un prix pour permettre la circulation sur leurs terres. «Ce n’est pas nécessairement quelque chose qui est écarté. Mais on n’est pas rendu là au niveau de la région. Il faut aller un peu plus loin dans nos consultations», plaide-t-il.

Rappelons qu’une entente est survenue, en septembre dernier, entre la Ville de Saguenay et les agriculteurs au sujet d’un droit de passage qui permettra aux agriculteurs de se partager 200 000 $ en compensations, soit 900 $ du kilomètre. M. Caron fait valoir que les producteurs sont propriétaires de leurs terres et peuvent décider ce que bon leur semble, à ce chapitre.

Mais la FUPAM, de son côté, n’entend pas refaire de blocus des sentiers de motoneiges qui passent par les terres agricoles, comme l’an dernier, alors qu’elle protestait contre le plan de redressement de la Financière agricole. «On siège à une table (la Table des véhicules hors route) et on travaille étroitement avec la Fédération des clubs de motoneigistes», dit-il.

La FUPAM souhaite que le milieu agricole soit «partie prenante du développement de la région et l’on se doit de respecter tout le monde là-dessus», fait valoir M. Caron. Toutefois, précise-t-il, le passage des motoneiges sur les terres cultivables n’est pas toujours sans causer certaines problématiques, fait-il valoir.

«On essaie d’avoir un comité pour résoudre ces problématiques, c’est-à-dire s’il y a des dommages au niveau des cultures, s’il y a du vandalisme, voir de quelle façon on fonctionne avec les assurances», explique-t-il. Le président reconnaît toutefois que le milieu agricole est aussi gagnant au niveau du tourisme que la motoneige apporte en région. «C’est pour ça qu’on est partie prenante, mais il faut être capable d’aménager les choses et d’amener tout le monde à une vision du développement en région», fait-il valoir.

Si la FUPAM se montre prudente, pour l’instant, dans ses prises de positions, c’est qu’elle attend les résultats de la réunion du conseil d’administration de la Financière agricole qui se tiendra aujourd’hui pour voir s’il y aura un peu plus d’ouverture, notamment envers les producteurs de porcs qui sont de plus en plus nombreux à faire faillite.

«Il y a six semaines, on a rencontré le ministre de l’Agriculture et on lui a fait part des problématiques qu’on vivait en région, entre autre avec les producteurs de porcs et les producteurs de bovins et on lui a dit que c’était lui, le grand patron. C’est le ministre de l’Agriculture et le gouvernement qui est en place qui doivent se servir de cet outil qu’est la Financière pour vraiment développer l’agriculture», fait valoir M. Caron.

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