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TogglePistes de motoneige – Un nivelage essentiel pour la sécurité
Sébastien Lamontagne est un pasisonné de surfaçage depuis 1995. (Photo Métro Média – Alain Couillard)
Sébastien Lamontagne, de Lac-St-Charles, est toujours aussi passionné par son passe-temps hivernal qu’il exerce depuis 1995 comme conducteur de surfaceuse. Cette opération étant essentielle pour le maintien de l’industrie de la motoneige et du véhicule tout-terrain, mener un tel véhicule est un privilège qui demande de la rigueur et de la patience.
Membre du club de motoneige Le petit sentier à Saint-Émile depuis une dizaine d’années, Sébastien Lamontagne avoue que niveler les 33 kilomètres attitrés au club de la piste numéro trois, qui relie la communauté de Marelan, à l’Ouest de Montréal, à Baie-Johan-Beetz, n’est pas une mince tâche et ce, beau temps, mauvais temps. Le club s’occupe également sentier 304, de Saint-Émile à Stoneham-et-Tewkwsbury auquel s’ajoute une petite route de desserte menant à un restaurant dans cette même localité.
Assis derrière le volant de la chenilleuse, d’une valeur de 250 000 $, l’adjoint du club prend ça relaxe à chaque sortie.
«La petite run dure un peu plus de deux heures trente alors qu’avec la longue, on est parti pour six heures trente et parfois plus.»
«J’ai déjà vu des cyclistes et des marcheurs utiliser la piste.» -Sébastien Lamontagne
L’inspection mécanique est obligatoire avant chaque départ de soir ou de nuit, soutient-il.
«Il m’est déjà arrivé de tomber en panne. J’ai dû trouver un moyen pour revenir au garage, y retourner avec une pièce de rechange et procéder à la réparation alors qu’il faisait -20c. J’en ai bavé un peu», se souvient Sébastien Lamontagne.
«Chaque conducteur doit connaître quelques rouages de mécanique. Cela permet d’économiser dans le budget de dépenses.»
L’équipe de nivelage est composée d’une dizaine de bénévoles tous formés par le club. «C’est certain que nous avons besoin de relève. Pour postuler, le bénévole doit posséder un permis de conduire de classe 5.» Les horaires sont connus à l’avance et tout n’est pas coulé dans le béton. La collaboration entre conducteurs est essentielle.
Travail de minutie
Sébastien Lamontagne se fait un point d’honneur de corriger les sillons laissés par les motoneiges et les vtt aux endroits où ces deux types de véhicules se partagent la piste.
«Le truc, pour faire un beau sentier, c’est de circuler entre huit et douze km/h. C’est plus long, mais le résultat est surprenant. Cela permet aussi de réduire considérablement la consommation de la surfaceuse et de la maintenir autour du 15 litres par heure.»
Sébastien Lamontagne souligne que chaque conducteur doit s’assurer que le nivelage de la piste est bien fait. Advenant un accident, s’il est prouvé que ce travail n’a pas été réalisé dans les règles de l’art, le club serait susceptible d’être tenu responsable. Théoriquement, celui-ci pourrait ensuite intenter un recours contre le conducteur.
Il avoue que la collaboration avec les motoneigistes se passe généralement très bien.
«Certains conducteurs ne sont pas très heureux de nous voir dans le sentier, mais notre travail est nécessaire alors que d’autres le comprennent. Il faut deux heures environ avant qu’une piste nivelée durcisse.»
Il déplore également que certains motoneigistes ne respectent pas le balisage, notamment en circulant sous les pylônes d’Hydro-Québec.
Une boucle magnétique, installée sur la piste numéro trois, qui relie Montréal à Sept-Îles, a permis de dénombrer 19 000 motoneiges dans le secteur St-Émile, entre les mois de janvier et la fin mars, l’an dernier.
«C’est vraiment plus hot les fins de semaine.»
Infos – http://www.lepetitsentier.org