Patriot Boost INDY VR1 : une motoneige Polaris performante, confortable, mais pas sans compromis

Et oui, l’hiver tire déjà à sa fin et il est temps de faire le bilan final de mon essai de la Polaris Patriot Boost INDY VR1 2024. J’ai tellement passé un bel hiver derrière les commandes de cette merveilleuse machine ! Les qualités principales de cette motoneige de sentier sont son confort, sa grande agilité, sa superbe maniabilité, l’efficacité de sa suspension, sans oublier l’incontournable système de navigation RIDE COMMAND et la grande performance de son moteur. Mais, attention ! Comme toute motoneige sur le marché, ce petit bolide vient avec quelques défauts. Je vous les mettrai en lumière tout de suite après vous avoir parlé, en détail, des points positifs cités précédemment. 

Agilité, confort et maniabilité grâce à la plateforme Matryx

Ce qui aide à ces trois éléments, c’est le design de la plateforme Matryx qui est axée sur le confort du pilote. Je peux adopter la posture de conduite que je veux grâce à la cabine étroite. Pour une conduite plus sportive, je peux me rapprocher du guidon, par exemple. Puis, je peux reprendre aisément une position plus décontractée et confortable pour rouler normalement. Finalement, mes genoux ne sont ni trop hauts ni trop bas par rapport à mes hanches. Tout ceci contribue grandement à la maniabilité et l’agilité que je recherche d’une motoneige. Je ne peux demander mieux !

Suspension Walker Evans Racing (WER)

Un autre point positif de la Patriot Boost INDY VR1 2024, ce sont ses amortisseurs Walker Evans Racing (WER). Ils surpassent mes attentes. J’aime surtout le fait de pouvoir les ajuster indépendamment selon mes préférences. Je peux donc contrôler la compression et le rebond de chaque amortisseur individuellement. Cela permet d’obtenir le confort recherché selon les conditions que je rencontre en sentiers.

RIDE COMMAND: un système de navigation incontournable pour Polaris

Je l’ai dit et je le redis : le système de navigation RIDE COMMAND de Polaris est incontournable. Ce système sert d’ordinateur de bord pour l’INDY VR1 2024, mais aussi pour plusieurs autres motoneiges du fabricant américain. Celui-ci comporte des fonctionnalités indispensables dont je ne me passerais plus.

La connectivité Bluetooth nous permet de jumeler notre téléphone intelligent en un tour de main. L’écran tactile de 7 po fonctionne même avec des gants, ce qui est pratique. On peut même personnaliser l’affichage en plaçant les instruments, comme les jauges d’essence ou de température, à l’endroit où on les veut. Aussi, les contrôles des poignées chauffantes et du chauffe-pouce permettent un ajustement indépendamment des deux fonctions. 

L’INDY VR1 2024 comprend aussi une fonction de géolocalisation de multiples participants une fois que je les ai ajoutés dans mes trajets. Ainsi, mes proches peuvent suivre mes déplacements avec l’application mobile gratuite à l’aide de leur téléphone intelligent. Ceci me permet de me sentir en sécurité lorsque je pars seul.

On retrouve aussi un onglet de diagnostic de la machine. On y retrouve les alertes d’entretien du véhicule (exemple : changer l’huile du carter de chaine) ainsi que le choix du type d’essence (avec ou sans éthanol).

Le seul point négatif, à mon avis, réside dans la création de trajets. En effet, lorsque vient le temps de planifier un itinéraire, j’ai trouvé le processus plutôt ardu. En cliquant sur ma destination et sur mon point de départ, le logiciel ne colle pas le trajet directement dans les sentiers, mais plutôt à vol d’oiseaux. On doit donc corriger le trajet en touchant la ligne entre les deux points. 

Le dernier point que je veux porter à votre attention est la possibilité d’effectuer les mises à jour du RIDE COMMAND à l’aide d’une clé USB. Ça peut être pratique si vous n’avez pas de connexion Internet dans votre garage.

Grande performance du moteur Patriot Boost

J’ai mis ce point positif en dernier parce qu’il pourrait aussi être considéré comme un point négatif. Je vous explique. Malgré les 180 ch du Patriot Boost qui me procurent un extrême plaisir, je dois répondre au questionnement soulevé dans mon article précédent. La grande performance du bolide reste tout de même un point positif, mais est-ce vraiment nécessaire qu’il soit muni d’un turbo ?

En fait, j’ai eu beaucoup de difficulté à me faire une idée très arrêtée sur ce sujet, car j’aime l’adrénaline que cette puissance me donne quand j’appuie sur l’accélérateur. Je vous soumets les points d’analyse qui m’ont aidé à répondre objectivement.

Afin de répondre de façon éclairée à cette question, j’ai donc réfléchi sur ces quelques points : 

1. Le moteur à aspiration naturelle Patriot 850 développe déjà 165 ch à l’origine, comparé aux 180 ch du Patriot Boost.
2. Le moteur Patriot Boost a besoin d’huile pour fonctionner. Cette huile est prise dans la réserve d’huile, qui sert déjà au fonctionnement de la machine. Cela donne une consommation d’huile globale de 1 litre/150 km.
3. J’ai observé un léger délai du déclenchement du turbo lors des accélérations.
4. La consommation d’essence (super) tourne autour de 20 litres/100 km. Il est à noter qu’un moteur sans turbo aurait probablement une consommation semblable… mais pour de l’essence moins chère.
5. Le prix à l’achat du moteur turbocompressé Patriot Boost est plus élevé que le Patriot 850 à aspiration naturelle.

*Ces données proviennent d’une conduite sportive, en passant. Il va de soi qu’une conduite plus standard génèrerait des résultats différents.

En fin de compte, le turbo est-il nécessaire?

Alors, en considérant tout ça, je dois répondre à la négative. Non, je ne crois pas que le turbo est nécessaire. La différence négligeable de 15 ch en puissance ne justifie pas, selon moi, les coûts supplémentaires que ça occasionne. 

Il est à noter qu’un moteur sans turbo tout aussi puissant (Le 9R) existe chez Polaris. Il n’est cependant pas offert avec l’INDY VR1 malheureusement. Je ne peux qu’espérer que le fabricant offre cette option dans ce modèle dans des années à venir. 

Changement de bougies d’allumage

En matière de bougies d’allumage, je suis agréablement surpris. Plusieurs personnes me disent, à la blague, que rouler en Polaris nécessite des caisses de bougies d’allumage. Pour ma part, j’en ai mis deux nouvelles, à titre préventif, un peu après le début de saison. Celles qui étaient installées depuis environ 1 000 km étaient encore bonnes. Le secret réside probablement dans la période de préchauffage de la machine le matin. Personnellement, je ne la laisse pas fonctionner au ralenti trop longtemps. 

Entretien général

Pour ce qui est du petit entretien général, je ne peux pas dire que je me sois ruiné non plus. J’ai changé l’huile du carter de chaine une fois et ajusté la chenille dont la tension n’était plus suffisante. J’ai aussi soufflé à l’air le système d’embrayage. Aucun changement de courroie, de glissières, ni de lisses au carbure n’a été nécessaire. 

Placement des rétroviseurs inadéquat

Je termine avec ce dernier point négatif. Bien que la vision dans les rétroviseurs soit impeccable, je considère qu’ils ne sont pas placés dans un bon endroit. Pour voir si quelqu’un nous suit, il faut quitter des yeux le sentier trop longtemps et regarder sous notre bras. Je préconiserais l’installation de cache-mains munis de rétroviseurs à la place.

Conclusion

En fin de compte, la Patriot Boost INDY VR1 m’a impressionné sur la plupart de ses caractéristiques. Malgré les points négatifs soulevés, j’ai eu beaucoup de plaisir derrière son guidon. Son confort, sa position de conduite, sa maniabilité, son agilité, sa suspension, son système de navigation et sa grande puissance font en sorte que je n’hésiterais pas un instant à reprendre le guidon année après année. Cela dit, je choisirais un moteur sans turbo et je repositionnerais les rétroviseurs. 

Pour de plus amples détails, visitez un concessionnaire Polaris près de chez vous ou lisez nos nombreux autres articles.

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