L’école du village est fermée depuis deux ans mais les pompes à essence viennent d’être réinstallées il y a tout juste quelques jours! Les 335 habitants de Sainte-Irène dans la vallée de la Matapédia au Bas-Saint-Laurent refusent de baisser les bras.
Le restaurant licencié-dépanneur du village – qui donne du travail à six personnes – sera agrandi cet automne. Il passera de 20 à 40 places. Encore plus important, le village n’est plus classé dans la catégorie des municipalités dévitalisées ou en processus de déstructuration économique et de vieillissement de la population, une sorte d’antichambre d’une fermeture éventuelle.
«Ce restaurant-bar met de la vie dans la municipalité qui est au coeur du paradis de la motoneige et des quatre-roues, dans la vallée de la Matapédia qui a 700 kilomètres de sentiers», dit Alain Gauthier, maire de Sainte-Irène qui pourra ravitailler en essence les motoneiges et les VTT qui passent dans le village été comme hiver.
Sainte-Irène a encore sa scierie et une station de ski qui a connu un succès d’achalandage et de neige l’hiver dernier. Le lac Huit-Milles et ses chalets comme le parc de Val-d’Irène suscitent de l’intérêt des villégiateurs. La construction du plus grand parc éolien au Québec de 700 millions $, celui du lac Alfred, situé à proximité, fera sûrement tourner à plein régime le restaurant.
«Il y avait, il y a deux semaines, une dizaine de personnes de ce projet qui sont venus au restaurant. On leur a envoyé une facture de 4000 $ pour les repas. Nous avons même eu une subvention de 10 000 $ des promoteurs du parc éolien…», souligne Guy Dupont, ex-maire de la municipalité et administrateur à la Coopérative de consommateurs de Sainte-Irène, Le Villageois.
La coop gère le restaurant – qui offre le service des mets à emporter – et le dépanneur ainsi que les pompes à essence.
Le Centre local de développement de La Matapédia (CLD) a aussi donné un coup de main à la coop qui compte vendre entre 200 000 et 250 000 litres d’essence par année.