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Officiellement, le blocus interdisant le passage des motoneiges sur les terres agricoles du Québec est levé depuis près de deux semaines. Sur le terrain, toutefois, ce que la plupart des observateurs et des intervenants de cette industrie craignaient se confirme: les liens entre les agriculteurs et les motoneigistes sont rompus, des portions de sentiers sont encore fermées et le gouvernement du Québec se cantonne dans un confortable laissez-faire.

Un laissez-faire qui compromet le reste de la saison 2010-2011 et qui risque d’avoir des répercussions catastrophiques sur l’avenir de cette industrie, dont les retombées économiques sont essentielles pour le SaguenayLac-Saint-Jean.

Agir

Inutile de revenir sur le choix des moyens de pression adoptés par l’Union des producteurs agricoles (UPA). Ils ont choisi de frapper fort. Ils avaient le droit de le faire. Et ils ont finalement obtenu certains gains de la part de Québec.

 

Dans les faits, les moyens de pression exercés par les agriculteurs ont surtout ouvert une boîte de Pandore et mis à vif de vieilles plaies, de vieux irritants, entourant le fonctionnement de l’industrie de la motoneige. C’est à ce chapitre que l’inaction du gouvernement du Québec devient intolérable.

«À toute chose malheur est bon», affirme la maxime populaire. Dans le dossier de la motoneige, cela revient à dire que la querelle entre l’UPA et les clubs de motoneigistes doit servir de point de départ à la modernisation des bases de cette industrie importante pour plusieurs régions de la province. Or, sur ce plan, la balle est dans le camp du gouvernement, et ce depuis longtemps déjà. Ici, comme dans d’autres régions, il y a belle lurette que des tables de concertation, notamment celle de la Conférence régionale des élus, et que divers organismes cherchent des solutions pour améliorer le financement des activités des clubs, pour dessiner des sentiers permanents, pour acquérir des droits de passage à long terme sur des propriétés privées… Québec a écouté toutes ces discussions. Le gouvernement a pris bonne note des problèmes. Il a suivi le déroulement des travaux de ces instances où siègent, à côté d’élus, des bénévoles passionnés de motoneige, exaspérés de la lenteur des travaux… Mais, il n’a pas agi.

Le blocus des terres agricoles doit servir de signal d’alarme. Car, il a démontré que l’industrie de la motoneige, dans son modèle organisationnel actuel, est allée pratiquement au bout de ses possibilités. Elle a besoin que l’État pose des gestes concrets. Il en a les moyens. Il a les outils pour le faire, pour asseoir tous les intervenants de l’industrie ensemble et établir un plan d’action.

Fêtes

Pour le gouvernement du Québec, la pause des Fêtes est tombée à un excellent moment. À une semaine du réveillon de Noël, le gouvernement a livré son cadeau en réussissant à obtenir la levée du blocus. Sur cette bonne nouvelle, tout le monde est parti en vacances le coeur léger, en laissant l’impression que les problèmes étaient définitivement réglés.

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