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Un début de saison timide

Un début de saison timide

Un début de saison timide


Les motoneigistes ont tous hâte de se lancer à l’assaut des sentiers. Mais prenez le temps de vous informer adéquatement des conditions. Les clubs sont votre meilleure référence. Crédit Photo : Julien Cabana

Même si la neige est demeurée au sol et que cela ravive les espoirs des motoneigistes, à consulter le tableau des conditions de sentiers, on constate que la saison ne débute pas sur les chapeaux de roue.

Hormis quelques exceptions dans Lanaudière à Saint-Zénon et Saint-Michel-des-Saints, à Chapais, dans le secteur de Saint-Raymond avec la piste cyclable, à Kamouraska, aux Escoumins et à Saint-Ferdinand dans le centre du Québec, rien n’est ouvert officiellement.

Ces sites représentent de petites portions de sentiers qui ne communiquent pas ensemble. On est loin du réseau de 33 000 kilomètres de sentiers.

Il manque toujours un élément essentiel, le fond durci par le froid que nous n’avons pas eu depuis le début de l’apparition de la neige.

Contrairement à ce que l’on peut croire, si la neige arrive avant les grands froids, elle devient un isolant empêchant la terre de geler.

Même chose si elle recouvre des sites humides, où circuler avec de la machinerie devient problématique si le sol n’est pas gelé.

Avant de faire quoi que ce soit, les bénévoles des clubs doivent attendre d’avoir les conditions pour permettre le passage des surfaceuses, sans endommager la mécanique mais aussi sans endommager le sol.

Une bonne partie du réseau de sentiers se trouve sur des terres agricoles. Il faut éviter le plus possible de laisser des traces sur le sol qui sera cultivé la saison suivante.

Le respect de la propriété privée est essentiel pour l’obtention des précieux droits de passage.

Les clubs sont aussi soumis à des normes environnementales très sévères depuis quelques années. Ils se doivent de respecter des règles précises sinon, des pénalités vont suivre.

Les parcs nationaux

Une véritable bombe est tombée sur le monde de la motoneige en fin de semaine alors que la nouvelle du retour d’un sentier dans le parc du Mont-Tremblant, a été diffusée.

Il semble bien que le gouvernement Legault va se ranger aux arguments du milieu de Saint-Donat qui demande la réouverture de ce sentier fermé depuis 2003.

À ce sujet, le président de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Mario Gagnon, a tenu à souligner que son organisation n’avait rien à voir dans cette demande.

« Nous n’avons jamais demandé un sentier dans un parc national et ce n’est pas notre intention de le faire. Nous avons développé un programme d’ÉcoSentier dans le but d’améliorer notre performance en matière d’environnement. Nous sommes une organisation responsable qui désire que la pratique de la motoneige s’inscrive dans un projet global d’une société qui est de plus en plus consciente de son environnement. »

Si jamais le gouvernement poursuivait avec l’implantation d’un sentier dans le parc du Mont-Tremblant, le seul rôle de la Fédération se limiterait à bien vérifier à ce que le sentier respecte toutes les normes en vigueur.

Souvenirs

Il n’a pas fallu longtemps pour que l’annonce de ce retour possible du sentier dans le parc du Mont-Tremblant, ravive certains dossiers qui ont fait couler beaucoup d’encre dans le passé.

On peut penser à la fermeture du sentier des Momies dans le Parc national des Monts-Valin ou encore au sentier des Hautes-Gorges dans Charlevoix. Cette région ne s’est jamais remise de la perte de ce sentier, qui était un produit d’appel pour les motoneigistes de partout en Amérique du Nord et même d’Europe.

En Bref

Des motoneiges plus propres

Plusieurs groupes environnementaux sont montés aux barricades dès que le projet de sentier du parc du Mont-Tremblant a été lancé dans l’air. Pour eux, la présence de motoneiges dans un parc de conservation est absolument incompatible avec la mission de ces lieux.

Ils doivent savoir toutefois que depuis des années, les manufacturiers n’ont pas eu le choix de créer des motoneiges plus propres afin de répondre aux normes environnementales des gouvernements. Ils avaient jusqu’en 2006 pour s’y conformer.

Ils ont réussi si bien que même dans le parc national de Yellowstone aux États-Unis, les motoneigistes peuvent circuler en respectant certaines règles très strictes. Ce parc est un joyau reconnu mondialement.

Les clubs surpris

L’hiver hâtif que nous connaissons cette saison, a joué un tour à tout le monde, y compris aux clubs de motoneigistes. Normalement, en novembre, les clubs peuvent préparer les sentiers, installer la signalisation et se préparer à l’arrivée de la neige.

Dans plusieurs cas, les bénévoles se sont fait prendre de vitesse si bien qu’ils n’ont pas eu le temps de terminer les travaux préparatoires.

Présentement, toutes les équipes sont sur le terrain pour faire avancer les choses, surtout qu’avec la neige qui est tombée cette semaine, il pourrait être possible d’ouvrir plus de sentiers. Si dame Nature collabore, il se peut fort bien que vous puissiez faire de la motoneige durant la période des Fêtes.

Il faut éviter les cours

Il ne faut surtout pas vous aventurer sur des cours d’eau ou des lacs parce que selon les informations recueillies à la grandeur du Québec, il n’y a pas encore de glace assez solide pour la circulation de motoneiges. Même si d’habitude vous pouvez circuler à certains endroits parce que vous êtes habitués et que la glace est assez forte, avec le début d’hiver que nous avons, rien n’est plus certain. Il faut tout vérifier avant de passer.

Les bénévoles des clubs ont des méthodes pour sonder la glace et savoir si tout est prêt avant d’ouvrir un sentier. Il vaut mieux attendre leur signal avant de vous lancer.

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