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VTT et motoneige: à chacun son sentier

VTT et motoneige: à chacun son sentier

Des motoneigistes ont été signalés sur les sentiers réservés aux VTT dans la péninsule acadienne. Les deux fédérations travaillent ensemble pour que chacun reste sur les voies qui leur sont allouées. Les conducteurs de VTT ont le sentiment d’être défavorisés par rapport aux motoneigistes.

«La motoneige et le VTT sont deux sports magnifiques», considère Benoît Cyr, coordonnateur des sentiers à la Fédération des véhicules tout-terrain du Nouveau-Brunswick (la FVTTNB).

De son côté, Ross Antworth, le directeur de la Fédération des clubs de motoneige du Nouveau-Brunswick (la FCMNB), croit savoir que «l’entente entre les motoneigistes et les amateurs de VTT est bonne».

Fini les conflits d’antan et les fins de non-recevoir, l’heure est au dialogue et à la cordialité. Officiellement tout du moins, car sur le terrain des tensions perdurent.

«J’ai reçu pas mal de plaintes ces derniers temps. Des amateurs de VTT constatent que des motoneigistes empruntent nos sentiers dans la Péninsule acadienne», révèle Jacques Poirier.

Le directeur de la FVTTNB ne saurait expliquer pourquoi. Tout au plus, se hasarde-t-il à quelques hypothèses.

«Des officiers de la GRC patrouillent sur leurs sentiers. Peut-être qu’ils veulent les éviter? Parce qu’ils n’ont pas leur permis, qu’ils n’ont pas d’assurances, qu’ils veulent rouler au-dessus des vitesses autorisées ou qu’ils ont bu un peu trop d’alcool… Je ne sais pas.»

Jacques Poirier en a référé à la GRC et à la FCMNB.

«La Fédération des clubs de motoneige s’est montrée réceptive. Elle nous supporte. La GRC va se mettre en phase pour être aussi sur nos sentiers.»

Dans le monde des motoneiges et des VTT, la question d’utilisation des sentiers est un sujet sensible.

Tous s’accordent à dire qu’il faut des voies séparées.

«Il en va de la sécurité de tous. Et c’est mieux pour le tourisme. Si tout le monde est sur les mêmes sentiers, les visiteurs ne viendront pas. En vacances à Cuba, vous n’aimeriez pas partager la plage avec des VTT», avance Ross Antworth.

Dans notre édition du 20 janvier, nous affirmions que seuls les motoneigistes avaient le droit d’emprunter les sentiers pendant la saison hivernale. C’était occulter les voies réservées aux VTT. Depuis 1995, la FCMNB a conclu un accord avec le gouvernement. Chaque hiver, les motoneigistes bénéficient d’un bail d’occupation du 15 décembre au 15 avril. Ce qui leur donne un droit exclusif sur leurs sentiers.

Les conducteurs de VTT, eux, ont des permis d’occupation pour les leurs.

«On accepte tout le monde: les marcheurs, les randonneurs, les skieurs… Et ça se passe très bien», déclare Benoît Cyr.

À noter que les adeptes de motoneige ne peuvent pratiquer leur activité que quelques mois dans l’année, alors que ceux des véhicules tout-terrain sont libres de le faire de janvier à décembre.

Il arrive qu’à certains endroits, tous doivent prendre le même chemin, par exemple entre Grand-Anse et Saint-Léolin. Dans ce cas, une seule règle s’impose: celle du respect et du bon sens.

«Les histoires que ça peut faire, c’est surtout des chicanes entre personnes», confie Ross Antworth.

Parmi les passionnés de VTT, le partage des sentiers révèle des inégalités.

«On n’est pas traité de la même manière. Pendant des années, le gouvernement a avantagé les motoneigistes», déplore Benoît Cyr. Dans sa ligne de mire, les lois sur les véhicules hors route.

«On se bat pour les faire changer», souligne Jacques Poirier.

À l’automne, des représentants de la fédération ont rencontré des membres du nouveau gouvernement pour leur exposer leur point de vue et les arrangements qu’il serait nécessaire d’apporter.

«On les relancera dans les prochaines semaines si les choses ne bougent pas», annonce-t-il.

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