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ToggleÇa y est ! Après que la pandémie continue de s’acharner sur nous en nous privant d’un début de saison de motoneige et cause des délais de livraison de notre Mountain Max, l’attente est enfin terminée ! C’est l’heure de livrer nos premiers commentaires sur cette bête.
De retour dans la gamme de Yamaha après une absence de 17 ans, la Mountain Max ne passe pas inaperçue avec son look déjanté et réussi ! Elle est absolument sublime, et c’est d’ailleurs la première motoneige d’essai que j’ai la chance d’essayer où tous les gens à qui je parle sont unanimes sur le look général. Elle est également la première motoneige de montagne 2 temps de Yamaha depuis belle lurette. Bien qu’elle soit quasi identique à son alter ego de chez Arctic Cat, elle montre l’intérêt que l’entreprise japonaise a à redevenir compétitive dans le segment de la motoneige de montagne.
Non mais n’est-elle pas magnifique ?
Pas trop de surprises lorsqu’on enfourche la Mountain Max : commandes habituelles, guidon qu’on retrouve également chez Arctic Cat, affichage digital qui serait dû pour un rafraichissement, mais qui fait tout de même le travail. Au niveau rangement, un petit coffre sous la console et un sac étonnamment grand sous le siège. Ce dernier accommode facilement une courroie de rechange et un lunch pour deux. On a même droit au démarreur électrique de série pour 2021 ! Comme toutes les motoneiges sur ce châssis, le cordon de sécurité et la prise 12v sont également présents de série.
Naturellement, une courroie de montagne est présente au milieu du guidon. Celle-ci est toujours bien accessible, peu importe à quel point on est en mauvaise posture.
Bien que l’ergonomie soit correcte, on pourrait revoir le placement des commandes ainsi que le feedback des boutons. On retrouve, à mon goût, beaucoup trop de commandes du côté gauche du guidon. Par exemple, on pourrait regrouper les poignées et le pouce chauffant en un seul pour sauver de l’espace. De plus, le feedback de ces boutons est très faible. Contrairement à lorsqu’on roule avec une motoneige de sentier, on est souvent debout sur la machine et très peu en équilibre ou sur des terrains plats. Lorsque j’essaie, par exemple, d’ajuster les poignées chauffantes en conduisant en hors-sentier, je ne suis jamais certain d’avoir assez appuyé fort sur le bouton.
Bien qu’il ait roulé sa bosse, je suis content de faire un essai long-terme avec le moteur 800cc conçu par Arctic Cat. Celui-ci offre un son très plaisant à mes oreilles, et permet de livrer ses 165 chevaux très rapidement lors de reprises à basse vitesse. Si vous êtes inquiets à savoir si la Mountain Max peut faire des chandelles, ne craignez rien ! Comme on le sait, le plus important en hors-sentier au niveau du moteur, c’est la réaction de celui-ci à une accélération à bas régime (ou « blips » en anglais). Le moteur CTEC2 ne manque pas un tour à ce niveau !
La Mountain Max en action
Maintenant, passons au nerf de la guerre pour la Mountain Max : le monorail. Bien que ce ne soit pas une nouveauté dans l’industrie, ayant été introduit en 2019 par Arctic Cat, c’est à tout le moins une des caractéristiques les plus intéressantes pour la Mountain Max. Avoir ça en dessous de sa motoneige, ça donne l’impression de « tricher » en hors-piste. Ça rend la machine tellement facile à pencher d’un côté à l’autre en un instant que c’en est ridicule. Si vous avez la chance d’essayer un monorail pour la première fois, ne vous fâchez pas si vous penchez trop et tombez sur le côté à plusieurs reprises : c’est normal ! À mon avis, là où ce pilier central est le plus utile, c’est au moment de positionner la machine pour une manœuvre, que ce soit lorsqu’on est arrêté ou en mouvement. En effet, un léger transfert de poids et un petit coup de gaz vont amener la motoneige dans la position que l’on veut (ou presque !)
Je n’ai pas mon équerre, mais ça ne doit pas être loin de 90 degrés ça !
Par contre, vous vous doutez bien que cette « tricherie » a un prix. En effet, elle introduit un feeling de « plongée » lorsqu’on est dans le sentier, ou même dans moins d’un pied de poudreuse. Pour prendre un exemple concret, si vous voulez tourner à gauche dans un sentier avec environ un pied de poudreuse (ou dans le sentier), la suspension avant droite va s’affaisser, plongeant vers ce même côté, et amenant la motoneige du côté opposé où l’on veut vraiment aller. Heureusement, Yamaha équipe la Mountain Max avec des amortisseurs Fox QS3 à l’avant. Ceux-ci, en plus d’être ajustables en quelques clics, changent drastiquement le comportement des suspensions avant. À cela, si on ajoute l’habitude de bien faire ses transferts de poids lorsqu’on tourne, on élimine une bonne partie de ce feeling de plongée, mais pas complètement.
Au niveau flottaison, on est très bien couvert par Yamaha ! Pour débuter, leurs nouveaux skis de montagne jumelés à la chenille de 154” avec des crampons de 2,6” font que la motoneige veut toujours monter sur la neige lorsqu’on donne un coup de gaz. Plusieurs fois déjà, je pensais être pris dans plusieurs pieds de poudreuse, mais un bon coup de gaz me sortait du pétrin et montait la machine par-dessus la neige, me permettant de respirer un bon coup avant de rembarquer sur mon bolide d’essai.
Voici donc mes premières impressions sur la Mountain Max. Je suis très content de pouvoir passer la saison au volant de cette nouvelle motoneige de montagne de Yamaha ! J’ai déjà hâte de retourner faire des beignes dans la poudreuse ! En attendant, je vous donne rendez-vous pour mon bilan de fin de saison. N’hésitez pas à suivre mon essai sur notre Instagram pour ne rien manquer ! J’aimerais également prendre quelques instants pour remercier P. Labonté & Fils de Mont-Joli et Yamaha Canada de rendre cet essai épique possible !