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Analyse pré-randonnée: Polaris Switchback 800 Assault 144 2013

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Au moment d’écrire ces lignes, l’hiver tarde à se manifester en ce 23 novembre 2012. Certes, quelques accumulations de neige ont été enregistrées dans les hauteurs des montagnes du parc des Laurentides, de Charlevoix et des Monts Valins, mais mon cœur de motoneigiste s’impatiente de voir un couvert blanc sur la région de la vieille capitale. La même impatience qui habite l’ensemble des concessionnaires de la belle province tout comme notre partenaire pour les essais 2013 du Switchback 800 Assault, CM Barbeau, concessionnaire Polaris situé à St-Émile, dans la couronne nord de la région de Québec. Le propriétaire, Christian Barbeau, m’avait déjà avisé à la fin octobre que ma monture était prête à m’être livrée afin de faire de la place aux autres motoneiges à préparer en cette période très active. Le moment parfait pour accueillir l’Assault dans ma modeste salle de montre personnelle et ainsi, faire notre analyse pré-randonnée.  Ne laissant personne indifférent avec son look particulier et ses couleurs distinctives, l’Assault 144 est l’une des motoneiges les plus intéressantes que j’ai eu l’occasion d’essayer au SnowShoot 2012. Malheureusement, lors de celui de l’an passé (2013), mes essais se sont résumés à 1km, car l’amortisseur arrière ayant rendu l’âme je n’ai pu revalider si les qualités de l’année précédente étaient toujours au rendez-vous. Pour les spécifications techniques complètes sur cette motoneige, je vous suggère de consulter la fiche technique qui se trouve sur le magazine Motoneiges.ca.
 
 
L’aspect visuel de l’avant de la motoneige fait l’unanimité pour une grande proportion des gens qui regardent cette motoneige. Le look agressif et distinctif de la cabine, les couleurs orange, blanche et noire, le guidon Pro-Taper avec crochets, le pare-brise noir mat ainsi que les amortisseurs à bonbonnes Walker-Evans contribuent à donner le caractère racé de l’Assault. Tant qu’à lui, le poste de contrôle est équipé du même cadrant digital que toutes les Rush, légèrement petit mais très fonctionnel. Les commandes ne sont cependant pas sur le guidon comme les modèles de sentiers, mais à la base de celui-ci… Nous verrons l’efficacité avec l’usage. La finition générale des contrôles et du guidon est plus rudimentaire, cela étant représentatif de l’identité de l’Assault qui se veut une motoneige hybride pour ceux qui cherchent un véhicule conçu pour des conditions difficiles.  S’il y a une chose qui détonne sur cette motoneige, c’est l’uniformité de la finition. En fait, l’avant étant une coquille de Rush jusqu’au guidon, la finition est plus robuste lorsque l’on se dirige vers l’arrière du véhicule. Cela commence par le banc qui est ancré à l’arrière sur deux tiges d’acier, suivi du tunnel extrudé dont les rebords sont presque coupants à certains endroits. Pour finir à l’arrière, on retrouve un pare-choc ultraléger en aluminium monté sur des braguettes coupées « au couteau » ainsi que le pare-neige réduit en poids.  Cela dit, c’est ce que j’aime de Polaris… Le côté plus robuste qui donne confiance en la capacité de la motoneige à faire face à l’adversité.  Quand on regarde les composantes de suspension, l’assemblage, les soudures, tout semble très rigide malgré le poids total du véhicule qui est relativement léger. C’est précisément l’image qu’on veut donner à l’Assault, une motoneige pour les durs de durs. Pour ma part, c’est un aspect que j’aime particulièrement…
 
 
Quand on parle d’accessoires, notre modèle d’essais arrive avec quelques éléments très intéressants. Bien que les budgets ne nous permettent pas d’équiper notre motoneige de tout ce qui est offert en option par Polaris, le démarreur électrique est présent sur notre modèle d’essais. Fait à noter, pour avoir fait l’essais du Cleanfire 800 sans démarreur voilà deux ans, le démarreur électrique est fortement conseillé pour ceux qui ne veulent pas s’éreinter car à -30c, le 800cc est plutôt difficile à faire bouger. La marche arrière électronique est maintenant un standard dans le monde des 2-temps. Nous avons choisi d’équiper l’Assault de protège mains pour accroître le confort du pilote ainsi que les miroirs qui s’installent directement sur ces mêmes protèges mains, ceux-ci étant mieux adaptés au look de l’Assault. Nous aurons l’occasion de vérifier l’efficacité des ces options. Bien que nous n’ayons pas encore fait l’essai de la motoneige, je vois d’un très bon œil le siège plus moelleux qui équipe l’Assault. Souvent dans les dernières années, Polaris avait la mauvaise habitude d’équiper les motoneiges destinées aux motoneigistes plus extrêmes de sièges très rigides. Le siège de notre modèle 2013 est particulièrement moelleux en plus d’avoir un look très réussi avec un rappel des couleurs de la cabine. C’est la même chose pour les marchepieds plus larges vers l’arrière, ceux-ci devraient donner plus de place et d’adhérence pour les manœuvres en hors sentiers.
 
Même si la vraie évaluation du confort et de la maniabilité de la motoneige ne pourra être confirmée qu’en randonnées, plusieurs éléments positifs sont déjà notables à ce stade-ci. Mise à part les qualités moelleuses du styromousse utilisé pour le siège, ce dernier est particulièrement long, ce qui devrait favoriser différents gabarits de motoneigistes. De plus, la position de conduite est très confortable favorisant l’extension des jambes et rendant la transition « assis-debout » plus naturelle. La plus grosse interrogation sera sans doute le travail de la  suspension « 144 Tipped » non couplée à l’arrière. Toujours équipée des réputés amortisseurs ajustables Walker Evens, la version 2012 que nous avions essayée avait une capacité exceptionnelle dans des conditions très accidentées, tout en ayant une calibration permettant un bon confort dans les plus petites bosses.  Ce qui est un exploit en soi. Est-ce que la recette 2012 sera la même en 2013 ?  Nous l’espérons, mais nous ne sommes pas à l’abris d’un ingénieur qui aurait l’idée de changer un petit détail que seul lui, connaîtrait la raison. La grande capacité d’ajustement des suspensions avant et arrière devrait nous permettre de trouver le juste équilibre de cette motoneige.
 
En ce qui a trait à la performance, nous avons toujours un certain degré d’attente quand on parle de la catégorie des 800cc. Le système à injection semi-direct du Cleanfire a subi depuis quelques années plusieurs petites améliorations, et les gens de Polaris nous soulignent l’économie de carburant de ce moteur dans de vraies conditions de randonnées. C’est précisément un des éléments que les essais long terme cherchent à démontrer. Un autre élément fort chez Polaris depuis des années est la puissance disponible en accélération. En plus du réputé système d’entraînement P-85 / TEAM LWT, notons que cette version du 800cc bénéficie de pièces mobiles allégées au niveau du moteur, ce qui contribue à un meilleur temps réponse en accélération brusque. Bref, je m’attends à beaucoup de bonnes choses quant à cette motoneige en terme de performance transférée à la chenille Cobra de 144x15x1.35. Cette dernière aura la lourde tâche de nous donner une bonne flottaison en poudreuse, en plus de procurer de la traction et ce  tout en restant maniable en sentiers : Quel défi !  Le dernier fait saillant est l’introduction des skis Pro Steer à l’avant pour le modèle 2013. Lors de nos essais du printemps, nous avons constaté que ces nouveaux skis ont grandement amélioré le comportement de tous les modèles Rush dans les sentiers sinueux. Est-ce que nous pourrons avoir des résultats aussi probants sur ce modèle hybride de 144 pouces ?  Cela reste à démontrer !
 

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