Arctique: les Forces canadiennes veulent une motoneige furtive

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Le ministère de la Défense nationale projette de mettre au point une nouvelle motoneige furtive aux fins d’opérations secrètes dans l’Arctique canadien, une somme de 550 000 $ ayant été mise de côté en vue de la conception d’un prototype.

Ottawa a annoncé une soumission publique pour une motoneige hybride et électrique qui permettrait aux soldats des Forces canadiennes de se déplacer en silence à travers les vastes étendues glacées du Nord canadien.

Le véhicule pourrait être l’outil le moins conventionnel parmi tous ceux que le gouvernement conservateur promet de fournir aux Forces afin d’accroître la puissance militaire canadienne dans le Nord.

La nature des missions clandestines à venir n’est pas claire dans le dossier d’offre d’appels du gouvernement fédéral. Une chose est cependant certaine: le silence est la priorité numéro un d’Ottawa. Apparemment, les moteurs actuels des motoneiges ne sont pas satisfaisants.

«Le niveau de bruit d’un moteur à combustion interne ne peut être réduit à un niveau acceptable pour les missions dans le cadre desquelles la clandestinité pourrait être requise, particulièrement en raison de la propagation élevée du bruit dans l’air arctique froid et sec», est-il possible de lire dans l’appel d’offres, affichée la semaine dernière par Recherche et développement pour la défense Canada, l’agence de la Défense nationale qui répond aux besoins scientifiques et technologiques des Forces canadiennes.

L’agence estime que la motoneige électrique pourrait être une solution à ce problème en remplaçant le moteur à combustion interne par un moteur électrique beaucoup plus silencieux pour activer la chenille du véhicule.

Depuis leur arrivée au pouvoir, en 2006, les conservateurs ont graduellement augmenté la présence des Forces canadiennes dans l’Arctique, riche en ressources naturelles. Le premier ministre Stephen Harper a fait des visites annuelles dans la région, où il a pris part à des séances de photo soigneusement préparées sur la banquise, survolée par des jets de l’aviation canadienne.

Une porte-parole du gouvernement n’a pas été en mesure d’expliquer pourquoi les militaires pourraient avoir besoin de motoneiges pour des opérations clandestines.

Toutefois, un spécialiste de la question de la sécurité dans le Nord a indiqué que cela pourrait vouloir dire que le gouvernement devient sérieux au sujet de la souveraineté canadienne dans l’Arctique.

Whitney Lackenbauer estime que le projet diffère de l’approche militaire habituelle, plus directe, du gouvernement dans l’Arctique.

Les Forces canadiennes aimeraient pouvoir compter sur une motoneige capable de franchir une distance de 15 kilomètres en évoluant en mode électrique et silencieux, à une vitesse moyenne de 20 kilomètres/heure. Le véhicule doit également être capable d’atteindre une vitesse de pointe d’au moins 75 km/h.

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