Table des matières
Toggle- La course de cross-country en motoneige, c’est quoi?
- Ma découverte marquante du cross-country en motoneige
- Notre préparation au cross-country de Ste-Beatrixe
- Le grand jour : L’excitation de la première course
- Un premier tour prometteur pour Véro
- S’adapter aux conditions et trouver le bon rythme
- Continuer sans retouches sur la piste
- Une course plus stratégique
- Le dénouement du « Oups »
- Conclusion
- Un grand merci!
- Poursuivre votre lecture
Tout motoneigiste de sentier en quête d’adrénaline s’est sans doute déjà posé la même question que moi un jour ou l’autre. Comment ce serait d’être dans un sentier où tout le monde se dirige dans le même sens, avec le même but et sans aucune limite de vitesse? Pour y répondre, c’est simple : participez à une course de cross-country en motoneige!
La course de cross-country en motoneige, c’est quoi?
Bien différent des autres types de courses de motoneige, cette discipline allie endurance, adrénaline et dépassement de soi. Cette activité très prisée aux États-Unis gagne en popularité au Québec à l’heure actuelle. Et, croyez-moi, que vous soyez participant ou simple spectateur, l’expérience est tout aussi palpitante!
Les courses de cross-country en motoneige ont lieu sur un circuit fermé s’étendant sur plusieurs kilomètres. Le nombre de tours de chaque course changera en fonction du groupe. Chaque classe doit accomplir deux manches et c’est le chronomètre qui détermine le placement. Le classement final résulte de la combinaison des temps réalisés dans chaque manche.
Ce qui rend cet évènement vraiment unique, c’est qu’il est ouvert à tous. Quels que soient votre âge et votre niveau, il y a une classe pour vous :
- T-120/200 (enfant) ;
- Junior 10-13 ans ;
- 13—17 ans ;
- Dames ;
- Sport (amateur);
- Semi-pro et
- Pro.
Ma découverte marquante du cross-country en motoneige
Pour ma part, j’ai déjà participé à quelques courses d’enduro-cross en quad dans le passé. J’ai découvert l’existence de cet évènement en 2022 à travers la page Facebook Cross-Country Motoneige Québec. L’article de mon collègue Patrick Roch à ce sujet fut également un élément qui a certes su attiser ma flamme.
En janvier dernier, un ami, qui est également conseiller aux ventes chez mon concessionnaire local, me contacte en me parlant de l’édition 2025. Celle-ci aura lieu le 22 février à Sainte-Béatrixe, dans Lanaudière. Il me lance tout bonnement : « Vous qui aimez tant les sentiers défoncés, vous devriez y participer! ». Je valide les différentes classes offertes et, après une très brève discussion avec ma conjointe, nous voilà inscrits!
Notre préparation au cross-country de Ste-Beatrixe
Puisque nos motoneiges sont pratiquement neuves, la préparation demeure plutôt simple :
- une simple inspection de routine ;
- le nettoyage des embrayages et
- l’ajustement des courroies d’entrainement.
Puisque nous devons avoir des numéros pour la course, nous choisissons ceux que nous utilisons en motocross, soit le 225 pour Véro et le 194 pour moi.
Oups!
La veille de la course, nous parcourons les 325 km requis et décidons de nous rendre directement à la piste afin d’aller voir le tracé. C’est au moment de quitter le site que je m’aperçois que la route a eu raison des lames de suspension de chaque côté de ma remorque. Nous décidons donc de la laisser sur place. On se dit que notre stationnement sera déjà réservé pour le lendemain et que la nuit porte conseil. On doit trouver une solution étant donné que les ateliers mécaniques sont fermés pour le weekend.
Le grand jour : L’excitation de la première course
Enfin, le grand jour est arrivé! Nous arrivons sur le site de l’évènement dès 7 h 30. On commence la journée avec les inscriptions, les inspections techniques obligatoires et l’installation du transpondeur pour mesurer nos temps. La « carrière meeting », moment clé de la matinée, permet d’expliquer les règles de la journée et de nous informer sur son déroulement. Je compte une soixantaine de coureurs présents. À ma grande surprise, de nombreux types de motoneiges sont représentés : montagne, hybride, sentier… et même plusieurs snowcross.
Une piste moins accidentée que prévu
Après avoir effectué les deux tours de reconnaissance sur le circuit de 5 km, je suis un peu déçu de constater que la piste est bien moins accidentée que ce que j’avais imaginé. La neige accumulée des jours précédents rend cependant la situation plus délicate. Une sortie de piste pourrait s’avérer très problématique pour une motoneige de sentier. C’est donc à éviter.
Un premier tour prometteur pour Véro
La première course de la journée est celle de ma conjointe. Sept participantes s’affrontent et, pour la majorité d’entre elles, c’est leur première expérience en course. Les départs se font deux par deux, avec 20 secondes d’intervalle. L’ordre du départ est préalablement tiré au hasard. Celui-ci n’a que très peu d’impact sur les résultats, puisque le classement est déterminé en fonction du temps cumulé des deux vagues.
Fidèle à son habitude, Véro part en force avec une agilité remarquable. Son premier tour est excellent. Mais après une entrée de virage un peu trop agressive, elle déborde et s’enlise malheureusement dans la neige. Malgré quelques tentatives pour se sortir de cette situation, elle doit attendre la fin de la course pour obtenir l’aide nécessaire.
S’adapter aux conditions et trouver le bon rythme
La course suivante est la mienne. La chance fait en sorte que je parte bon dernier, soit au 16e rang. Dès le départ, je remarque que l’état de la piste a déjà commencé à se dégrader. La confiance s’installe rapidement en moi, car les conditions sont idéales pour mon style de conduite.
La piste, plus molle, me force à m’adapter. Je choisis donc de me faire plaisir, sans dépasser mes capacités. Je dois bien garder un peu d’énergie en réserve. Je suis dans mon univers et ma « playlist » favorite joue à fond de train dans mon casque CKX Titan. À chaque tour, les bosses et les trous s’intensifient. J’aperçois même des pièces de motoneige en dessous de moi pendant une certaine envolée contrôlée. Après plusieurs dépassements, je termine septième.
Continuer sans retouches sur la piste
Pour limiter le retard accumulé sur l’horaire de la journée, l’organisation prend la décision de ne pas retravailler la piste en mi-journée. Nous poursuivrons les courses avec la piste telle quelle. Par conséquent, la deuxième manche s’annonce encore plus exigeante sur le plan technique.
Après le départ des femmes, je constate que plusieurs d’entre elles abandonnent dès le premier tour. Véro, après son deuxième passage, décide également que c’était assez. Avec certaines sections du sol entièrement découvertes, le risque d’endommager sa motoneige devient trop élevé pour qu’elle puisse continuer.
Une course plus stratégique
Le moment tant attendu est enfin arrivé : ma dernière course de la journée. Au début, je pensais que les filles exagéraient un peu. Je ne croyais pas qu’il était possible que la piste ait changé à ce point depuis la première manche. Il m’a suffi de quelques mètres pour me rendre compte qu’elles avaient vu juste. Le défi était bien plus corsé.
Adieu, les sections où l’on pouvait mettre les gaz à fond sur de belles bosses. Les trous profonds et les virages piégés, où chaque rebond devenait une nouvelle épreuve, faisaient désormais partie de la réalité.
Lors de mon deuxième tour, j’ai décidé de sortir de ma zone de confort en cherchant des lignes plus lisses et plus fluides. Tout en scrutant la piste et en tentant de lire les meilleures trajectoires, je me suis vite rendu compte que d’autres avant moi avaient eu la même idée. C’est à ce moment que j’ai opté pour la solution la plus sage. J’ai donc réduit la cadence pour finir la course sans encombre, éviter les erreurs, les blessures et surtout les bris mécaniques.
La différence était frappante. Lors de ma première manche, j’étais déçu de voir l’officiel agiter le drapeau à damier, pensant avoir encore au moins un tour pour rattraper mes compétiteurs. Dans ma deuxième course, c’était pratiquement un soulagement de voir ce même drapeau.
Le dénouement du « Oups »
En fin de compte, il m’était impossible de revenir avec ma remorque. Heureusement, j’ai été très chanceux. Un ami, qui était également à la course, avait suffisamment de place dans la sienne pour rapporter nos deux motoneiges en Beauce le soir même. Ma remorque, quant à elle, fut réparée par le garage sur le site même de la course. J’ai dû retourner la chercher la semaine suivante.
Conclusion
Même si je n’ai pas remporté les grands honneurs, le sentiment de satisfaction était au rendez-vous. Pour moi, la simple fierté d’avoir terminé dans le top 10 avec une machine de sentier, en me mesurant à d’autres qui avaient la moitié de mon âge à bord de machines de compétition, était plus qu’assez pour me donner le sourire aux lèvres.
Aux motoneigistes de tous âges en quête d’adrénaline, de frissons et de défi personnel : cet évènement est pour vous. La course de cross-country en motoneige est une expérience unique qui repousse vos limites et offre des sensations inégalées!
Un grand merci!
Je tiens sincèrement à remercier l’organisateur Martin Coutu et toute son équipe pour cet évènement hors du commun. Je tiens aussi à remercier Beauce Auto Ford Lincoln pour le prêt de leur camion exceptionnel, ainsi qu’Éric Dupuis Photos pour avoir capturé ces moments mémorables.