Le plan de conservation des écosystèmes du parc de la Gatineau prévoit l’interdiction de la motoneige, du deltaplane et de l’escalade de glace et il impose des restrictions à l’escalade de rocher, à l’équitation et aux « géocachettes ».
En présentant ce plan cette semaine, la première dirigeante de la Commission de la capitale nationale (CCN), Marie Lemay, a déclaré qu’il est très important de protéger les écosystèmes du parc de la Gatineau, principalement dans les secteurs les plus menacés, notamment le long de l’escarpement d’Eardley. Avec 1,7 million de visiteurs par année, le parc de la Gatineau est soumis à une très forte pression et la CCN estime que le nombre de visiteurs pourrait atteindre 2 millions en 2015. Or, pour protéger les zones les plus vulnérables la CCN interdira carrément certaines activités et limitera la pratique de certaines autres.
Le gestionnaire principal des ressources naturelles de la CCN, Michel Viens, a expliqué que le parc comprend 143 espèces menacées et que certaines plantes n’existent que dans le parc de la Gatineau, ayant disparu ailleurs dans le sud du Québec.
« L’état des écosystèmes du parc de la Gatineau est acceptable mais précaire à certains endroits », a déclaré M. Viens. « Dans l’escarpement d’Eardley, il y a une détérioration rapide et nous devons aussi réhabiliter les berges des lacs Philippe, Mousseau et Meech. Il faut aussi garder des zones tampons autour du parc et préserver certains corridors naturels empruntés par la faune », a-t-il ajouté.
Dans l’escarpement d’Eardley, la CCN limitera l’escalade de rocher à quatre parois donnant accès à 43 voies. Ce sport sera interdit ailleurs. L’escalade de glace et le deltaplane seront interdits et le petit stationnement utilisé par les amateurs de deltaplane sera remis à l’état naturel. La pratique de la motoneige, limitée à un secteur bien précis du parc, sera aussi interdite et les sentiers d’équitation ainsi que les points de « géocachette » (jeu d’orientation par appareils GPS) seront déplacés, loin des zones sensibles.