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Quand je serai grande, je veux être comme Julie Lemieux

(Parce qu’en vrai — c’est elle, le modèle.)

Cet hiver, il s’est passé un truc un peu fou. Environ cinq femmes « badass », bien adultes, m’ont regardée droit dans les yeux et m’ont dit :

« Quand je serai grande, je veux être comme Jessy.P ».

Au début, j’ai ri. Parce qu’honnêtement, je mange encore des céréales pour souper et je perds régulièrement mes clés… dans le frigo. Mais après, j’ai été touchée. Vraiment touchée. Et aussi un peu sonnée. Je me suis demandé : qu’est-ce qu’elles voient en moi pour dire un truc pareil? Qu’est-ce que j’ai, ou qui suis-je, qui peut inspirer une phrase comme ça?

Quelques jours plus tard, je redescendais au stationnement à Valemount après une ride. On rigolait et échangeait des histoires avec Amber Heberling et sa crew incroyable qu’elle a rassemblée pour un week-end de pur bonheur dans sa cour arrière. Et c’est à ce moment que ça m’a frappé comme une branche de pin enneigée sur le casque :

Tout ce qu’elles admirent chez moi… Julie Lemieux l’a inspiré en premier.

Le modèle d’origine

J’ai rencontré Julie en 2014. À l’époque, j’étais simplement une “ rideuse » aux grands yeux, qui essayait de se frayer un chemin entre les lignes d’arbres, la maîtrise des gaz et l’inconfort social des événements de motoneige. Et puis, Julie est arrivée. Vraie, brute, plus drôle que deux, et plus ardu qu’un manchon de carburateur gelé en janvier.

Elle ne cherchait pas à impressionner qui que ce soit. Elle ne suivait aucune tendance. Elle était juste… elle-même.

Authentique, ancrée, crue dans le meilleur sens du terme, généreuse à l’extrême, rusée comme pas possible, avec un cœur aussi grand qu’une montagne de ski. Elle pouvait tracer une ligne que la majorité n’oserait même pas regarder, puis rentrer chez elle et cuisiner un plat de son jardin, comme si elle animait un épisode « backcountry » de Top Chef. Julie habite au fond des bois à Bralorne, en Colombie-Britannique. Elle cultive sa propre nourriture, cuisine avec ce que lui offre la terre et traverse la vie à coups de fous rires. C’est une pionnière de la motoneige extrême en terrain montagneux et une “ rideuse » alpine intrépide, qui a repoussé les limites pour les femmes motoneigistes bien avant que ce soit une tendance sur les réseaux. Elle n’est jamais trop occupée pour aider un inconnu, et jamais trop gênée pour te dire les choses franchement — que tu sois prête ou pas.

C’est aussi le genre de femme qui se prend dans un puits d’arbre (tree well) et transforme ça en blague avant même que tu aies fini de paniquer. Ça, c’est Julie.

Tout ce que je suis, c’est elle qui l’a allumé

Toutes ces qualités que les gens disent voir en moi aujourd’hui :

L’honnêteté ;

La répartie ;

L’humour ;

L’ouverture ;

La gentillesse qui vient avec du mordant ;

Même cette capacité d’être vraie, même quand tout part en vrille…

Tout ça, ça commence avec Julie.

C’est elle qui m’a fait sentir pour la première fois que je n’avais pas besoin de me transformer pour avoir ma place dans ce milieu. Qu’on peut être une « badass rider » et rire de soi-même! Que la vraie force, ce n’est pas faire semblant d’être incassable — c’est savoir comment se rafistoler avec du Duct Tape et de l’humour quand tout s’écroule.

Julie n’a jamais essayé d’être quelqu’un d’autre, et, en faisant ça, elle nous a donné à toutes la permission d’être nous-mêmes.

Une légende qui a façonné des légendes

Aujourd’hui, Julie mène le plus grand combat de sa vie : le cancer.

Mais soyons claires : le cancer ne sait pas à qui il a affaire. Julie est plus forte que tout ce qui a essayé de la mettre à terre. Elle affronte ça avec la même force et la même grâce qu’elle a toujours eues, peu importe les obstacles.

Et j’espère sincèrement — du fond du cœur — qu’elle réalise l’impact qu’elle a eu.

C’est elle qui a fait de moi cette espèce « d’athlète professionnelle » à qui d’autres veulent maintenant ressembler. Pas parce que je cours après les podiums ou les commandites (même si, bon, un hoodie gratuit, je ne dis pas non), mais parce qu’il y a une petite part de Julie Lemieux dans tout ce que je fais.

Quand je serai grande… je veux encore être comme Julie Lemieux

Parce que les légendes ne font pas qu’affronter les montagnes — elles façonnent les gens.

Et Julie Lemieux? C’est une légende du genre qui continue de faire pousser des jardins, de former des « rideuses », et de faire grandir les cœurs.

Julie, si tu lis ceci, merci. Merci d’être exactement qui tu es, et merci de m’avoir fait comprendre que nous pouvons être bruyantes, audacieuses, douces et gentilles, tout en même temps.

Tu étais mon modèle avant même que je réalise que j’en avais besoin.

Et si quelqu’un se demande encore à qui il ou elle veut ressembler en grandissant, croyez-moi… choisissez Julie Lemieux. Vous ne pouvez pas vous tromper.


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