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La civilité en sentier a toujours sa place!

Parfois, certains aspects de la vie sont pour moi tout simplement des évidences. Ainsi, je n’imaginais pas qu’un jour, je serais assis devant mon écran pour rappeler à certains individus quelques règles de bienséance. Sans vouloir être moralisateur, certains adeptes ont une attitude qui entache notre activité. Il est de mon devoir de réaligner le tir avant d’atteindre un point de non-retour.

En prémices, j’aimerais vous mettre en contexte. Lors de ma dernière randonnée de notre trop courte (elles le sont toutes) saison dernière, j’étais en direction de la Pourvoirie du Lac Blanc, à la limite de Lanaudière et de la Mauricie. Avant l’arrivée de la jonction d’une intersection, certains motoneigistes m’avaient averti de la présence d’un barrage policier. J’ai eu une fraction de seconde d’incertitude et j’ai senti un frisson me traverser le dos. Est-ce que je suis en règle? Est-ce que j’ai tous les documents nécessaires? Est-ce que j’ai nourri les chiens avant de partir… oups.. Aucun lien dans cette histoire!

Un arrêt avec des agents peut s’avérer un moment d’échange sur les réalités actuelles

Bien évidemment que mes doutes se sont rapidement dissipés, car je suis une personne responsable et que mon travail me demande également d’être sans faute. Je ressens également constamment l’obligation de montrer l’exemple dans la pratique de la motoneige. Par conséquent, j’avais pris la décision rationnelle de continuer mon trajet vers les agents responsables de l’application de la loi.

J’ai dû prendre mon mal en patience, car c’était une journée très achalandée. Nous devions faire la file en direction du purgatoire comme si nous étions à l’entrée d’un magasin d’électronique lors du Vendredi Fou. Quand ce fut mon tour, l’agent a remarqué les autocollants apposés sur le capot de ma motoneige et m’a lancé un regard fulminant en prononçant les mots suivants:  »Est-ce que c’est une motoneige de location? ».  Je lui ai répondu d’un ton plutôt amical en espérant qu’il serait plus clément avec moi:  »Non, je suis journaliste et cette motoneige est un essai à long terme en collaboration avec un concessionnaire bien connu. »

J’ai remarqué subitement un changement immédiat dans son attitude et il s’est empressé de faire des signes de circuler aux autres motoneigistes sur place. Ceux-ci semblaient apprécier l’empressement de ce policier, mais pour ma part, j’étais encore dans l’incertitude du sort qui me serait réservé par la suite.

En un rien de temps, nous nous sommes retrouvés seul à seul et c’est à ce moment qu’il s’est livré à moi comme un livre ouvert. Il en avait apparemment gros sur le cœur. Il s’est présenté et il a voulu me faire part de ses états d’âme concernant l’attitude et le manque de respect de certains motoneigistes à l’égard de l’uniforme. J’ai senti qu’il avait découvert en moi le porte-parole qui allait sensibiliser les adeptes à une approche plus civilisée envers l’autorité policière. À vrai dire, il a rapidement compris que j’ai mes armes à moi, les mots, pour tenter de les convaincre.

Les agents sont présents pour s’assurer de notre sécurité

Est-ce que ce sont les nouveaux adeptes qui n’ont pas compris le fonctionnement général? Est-ce que la pandémie a créé une anxiété qui ne se dissipe pas, même lors de la pratique d’une activité pourtant relaxante en corrélation avec la nature? Est-ce que  »Gérard’ veut se montrer plus arrogant en présence de ses  »chums »? Tout compte fait, nous n’avons pas la réelle réponse, mais il y a un fait qui persiste: certains adeptes n’ont pas la compréhension du terme  »RESPECT ».

À vrai dire, quelles sont les raisons de la présence d’agents ou de policiers en sentiers? Habituellement, ils ne sont pas répressifs et leurs actions sont normales pour effectuer de la sensibilisation et du contrôle. Notre activité est encadrée par des règles bien précises et nous devons nous y soumettre. Imaginez le scénario si  »Gérard » circule en sentier avec les facultés affaiblies sans aucune intervention pour arrêter ce contrevenant. Il met grandement en danger la sécurité d’autrui.

Parfois, les agents utilisent leurs outils de façon dissuasive

Imaginez  »Gérard » qui roule à tombeau ouvert avec sa nouvelle motoneige turbo toute neuve, coupant la voie de gauche dans les courbes pour arriver le premier au relais suivant. Sans surveillance dans les sentiers, ce personnage serait un danger public et une source potentielle pour alourdir le fameux bilan meurtrier que nous nous efforçons de réduire à néant.

Imaginez une fois de plus ce beau  »Gérard » qui circule en sentier sans avoir fait l’achat de son droit annuel qui sert à fournir l’argent nécessaire à la collectivité pour l’entretien de nos sentiers. Ce sont des fonds en moins et un vol pur et simple. Par conséquent, la présence en sentier d’agents et de policiers est nécessaire pour le bon fonctionnement et l’encadrement de notre activité.

Pour ma part, lorsque je rencontre une personne en autorité, j’essaie d’être le plus courtois qui soit, car je suis conscient qu’il y a un être humain devant moi qui a un travail à accomplir. Dans cette optique, je m’assure que l’interrogatoire sera de courte durée, que je pourrai retourner brûler de l’essence et profiter des paysages le plus rapidement possible. Dans le cas contraire, si une personne adopte un comportement irrévérencieux, vous pouvez être certain que ces policiers ont tous les pouvoirs pour faire de sa vie un calvaire. Ils ont l’autorité pour faire une vérification exhaustive qui peut s’éterniser aussi longtemps que bon leur semble.

Alors, quelle est la bonne attitude qu’il faut adopter selon vous?  Moi, je préfère celle qui me permettra de repartir avec leur bénédiction en un rien de temps et c’est celle que je vous suggère également.

Cette journée du 6 mars dernier m’a fait prendre conscience de bien des aspects de la réalité d’un agent. Elle m’a également permis de rencontrer un policier qui aime le sport de la motoneige et qui adore rencontrer les adeptes dans l’exercice de ses fonctions. Sur ce, je profite de l’occasion pour souhaiter une très bonne retraite à l’agent Tremblay qui a été très généreux lors de cette journée.

À une prochaine mon nouvel ami… ….et en passant, si cela vous intéresse, mes chiens étaient bien heureux de me revoir sain et sauf au retour de ma randonnée, grâce à des gens comme l’agent Tremblay, qui ont à cœur notre sécurité.

Les gentils toutous de notre collaborateur: Molly, Tommy et Pinotte

 

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