Montréal, le 6 décembre 2005 – La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ)presse les agriculteurs, les représentants du monde municipal et le gouvernement d’accélérer leurs pourparlers afin d’en arriver à une solution qui permettrait de réussir la saison de motoneige 2005-2006. « Le Québec peut-il se priver des retombées liées à la pratique de la motoneige, demande Raymond Lefebvre, directeur général de la FCMQ. Les régions et les communautés locales profitent énormément de ces retombées qui arrivent à une période de l’année où l’économie tourne souvent au ralenti. La motoneige au Québec, c’est des milliers d’emplois et plus de 1,5 milliards de dollars de retombées chaque année. »
« Pour avoir une bonne saison de motoneige, il faut pouvoir circuler durant la période des Fêtes, souligne M. Lefebvre. Puisqu’il faut une dizaine de jours à nos bénévoles pour ouvrir les sentiers de façon adéquate et sécuritaire, cela signifie que les travaux devraient commencer au plus tard le 15 décembre dans les zones où le mot d’ordre de l’UPA a été respecté. Nous pourrions ainsi éviter des pertes importantes à une industrie dont les acteurs, les commerçants et leurs employés, nos bénévoles dans les clubs et les communautés locales, sont en quelque sorte pris en otage et subissent les contrecoups d’un conflit sans en être partie prenante. Après cette date, c’est la réussite de la saison qui est compromise et cela nous inquiète au plus haut point car l’expérience démontre que les effets d’une mauvaise saison peuvent prendre quelques années à se résorber. »
« L’interdiction des agriculteurs de donner accès à leurs terres aux motoneigistes vient morceler le réseau, le privant ainsi d’un de ses plus grands atouts, la continuité d’un sentier à l’autre, d’une région à l’autre. Bien que 30 % des sentiers traversent des terres agricoles, l’interdiction d’y circuler vient briser des liens essentiels affectant la continuité sur l’ensemble du territoire. Les adeptes de la motoneige en seraient évidemment privés en partie mais il y aurait beaucoup plus de gens d’affectés. C’est toute une industrie qui dépend de ce réseau. Des emplois, des commerces, voire l’économie de certaines communautés sont en jeu. L’incertitude a déjà des impacts dans certains secteurs d’activité, il faut absolument éviter que cela se propage pour assurer le succès de la prochaine saison », d’ajouter M. Lefebvre.
Des impacts à plusieurs niveaux
« Après avoir connu une période de pré-vente intéressante, nous constatons que les activités tournent maintenant au ralenti chez nos membres en raison de l’incertitude qui plane sur l’accessibilité d’une partie du réseau de sentiers pour la prochaine saison, indique André Caza, directeur général de l’Association des concessionnaires de véhicules de loisir du Québec. Les consommateurs, même s’ils demeurent intéressés, préfèrent attendre avant de réaliser leurs achats ou faire faire l’entretien de leurs motoneiges. Si rien n’est fait pour assurer un retour à la normale prochainement, on estime que l’emploi d’environ 1 000 personnes pourrait être affecté. Nos interventions sont appuyées par les différents manufacturiers de motoneiges qui supportent leur réseau de concessionnaires et qui, comme tous les intervenants du milieu, suivent la situation de près. Nous espérons tous un dénouement rapide pour que la saison 2005-2006 puisse s’amorcer dans les meilleures conditions possibles. » L’importance des enjeux dans le milieu de l’industrie touristique est majeure. Les retombées économiques de la pratique récréotouristique de la motoneige sont essentielles à la santé de l’industrie touristique. « Certains établissements d’hébergement nous ont fait part que dans une très large mesure, leur chiffre d’affaires provient des utilisateurs des sentiers de motoneige. Si la situation perdure, pour plusieurs d’entre eux, l’impact sur leur chiffre d’affaires sera tel que l’existence même de leur entreprise sera en jeu et de nombreuses pertes d’emplois s’en suivront.
De graves conséquences sont à prévoir et viendront affecter l’économie des régions et celle de l’ensemble du Québec si le dossier ne se règle pas rapidement » mentionne Jocelyn Carrier, président d’ATR associées du Québec.
En plus des commerces à caractère touristique (auberges, hôtels, restaurants, relais, etc.) de nombreux autres commerces de services (locateurs, stations services, dépanneurs, etc.) seraient aussi affectés. Une mauvaise saison peut signifier une diminution d’activité ou encore la réduction, voire l’annulation, des opérations. Des emplois et des retombées locales et régionales sont mis en péril si l’accès au réseau de sentier est amenuisé de façon importante.
Pour leur part, les clubs de motoneigistes, tous gérés par des bénévoles, pourraient devoir faire face à des enjeux financiers importants si la situation perdure. « Les clubs doivent faire face à des obligations financières quelque soit leur niveau d’activité et l’étendue du réseau sous leur responsabilité. Il faut couvrir les frais d’achat et d’entretien de la machinerie et de l’équipement en plus d’assumer les coûts d’administration de base. Les clubs comptent sur la vente des droits d’accès pour assurer le financement de leurs opérations liées à l’aménagement, l’entretien et la surveillance des sentiers. Une diminution importante des revenus provenant des droits d’accès viendrait ajouter un lourd fardeau sur les épaules des bénévoles pouvant ainsi avoir des conséquences déterminantes sur l’avenir des clubs », indique Raymond Lefebvre.
Par ses interventions, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec travaille au développement et à la promotion de cette activité pratiquée par près d’un million de Québécoises et de Québécois et qui génère 1,5 milliard $ en retombées économiques annuellement. La Fédération regroupe 231 clubs représentant plus de 100 000 membres. Grâce au support de 4 000 bénévoles, les clubs affiliés à la Fédération gèrent la vente des droits d’accès aux 33 700 kilomètres du réseau québécois et veillent au développement, à l’aménagement, à l’entretien, à la signalisation et à la sécurité de ce réseau.
On peut obtenir plus d’information en consultant le site Web : www.fcmq.qc.ca.
RENSEIGNEMENTS :
Raymond Lefebvre
Fédération des clubs de
motoneigistes du Québec
(514) 252-3076
AUTRES RENSEIGNEMENTS :
André Caza
Association des concessionnaires de
véhicules de loisir du Québec
(450)796-4444
Line Paquette
ATR Associées du Québec
(450) 686-8358, poste 26