Les agriculteurs du Bas-Saint-Laurent retireront l’accès à leurs terres aux motoneigistes le 20 février si le gouvernement ne déclare pas un moratoire sur sa réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles.
Une première offensive est prévue le 6 février, mais partiellement, à trois endroits stratégiques de la région (Saint-Épiphane, Amqui et Rimouski).
S’ils n’obtiennent pas le moratoire demandé sur la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles qui ne leur serait pas avantageux financièrement, le mandat sera de tout bloquer le 20 février.
Une centaine d’entre eux ont d’ailleurs manifesté devant le bureau du député-ministre régional Jean D’Amour à Rivière-du-Loup vendredi matin et plusieurs ont pu le rencontrer à son bureau par petits groupes. C’est exactement ce qu’ils souhaitaient, car les agriculteurs de la région disent qu’ils ne sont pas suffisamment écoutés par le gouvernement.
Ouverture
L’industrie touristique est évidemment inquiète. La menace nuit déjà. «Seulement l’incertitude que ça crée au sujet des sentiers possiblement bloqués au Québec peut faire hésiter les touristes de l’extérieur», indique Pierre Laplante, le directeur de Tourisme Bas-Saint-Laurent.
Le député-ministre Jean D’Amour souhaite pour sa part que la guerre de chiffres sur le programme de taxes cesse et que l’on trouve des solutions. «Personne ne souhaite une fermeture des sentiers le 20 février. Il faut maintenir un bon canal de communication. Je vais porter le message des représentants du monde agricole du Bas-Saint-Laurent, auprès de mon collègue ministre de l’Agriculture», a-t-il dit.